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Caleche 10/09/2004 06:40:52 | Re: à propos d'oeillères En ce cas, reprendre la partie du débourrage manquée (ou zappée, tout simplement). Je procède ainsi: une fois le bruit accepté derrière lui, sans oeillères, aux longues rênes je fais suivre mon élève par un road-car poney spécialement adapté, tenu par les brancards et poussé par un aide (encore mon épouse en l'occurence). Recherche du calme. Quand il accepte la situation, la voiture se rapproche, jusqu'au contact. En qq minutes je dois pouvoir pousser la voiture dans les jarrets, à l'arrêt, en marchant, sans perte de calme. Puis je mets le cheval au timon sans oeillères. Le cheval doit se placer au timon sans résistance sinon il n'a pas accepté la situation. Il n'est pas attaché. Je désensibilise le cheval à ma présence dans la voiture. En qq minutes, je monte et descends de la voiture, fais du bruit, saute dans la voiture sans qu'il bouge. Puis nous attelons les 2 chevaux et mon épouse demande à l'élève de la suivre en faisant 1 (et un seul!) pas. Parfois nous dételons à ce stade (x pur sang, anglo...) en principe le calme revenu nous faisons quelques pas, entre 5 et 10, puis dételons. Le lendemain, il est remis à la voiture, et nous faisons 50 m. Le surlendemain 400 m aller, puis retour. A partir de ce moment, je mets les oeillères. Le jour suivant, nous partons au bourg, distant de 3 km. premières voitures et retour. Toutes les actions menées durant le débourrage sont orientées par l'obession de ne jamais mettre le cheval en situation d'échec ou d'incompréhension de la chose demandée. A chaque résistance percue, la difficulté est décomposée en petites choses faciles à faire. "Demander souvent, se contenter de peu, récompenser beaucoup. " Ce n'est pas moi qui l'ait inventé. Ne jamais passer à une étape supérieure si la leçon en cours et les précédentes ne sont pas parfaitement acceptées. Toujours vérifier que l'on a la confiance du cheval et ne pas la trahir. L'éthologie est une aide précieuse, qui fait gagner un temps fou. J'utilise souvent les techniques d'Elisabeth DE CORBIGNY, entre autre l'apprentissage de l'arrêt est une adaptation aux longues rênes de l'arrêt d'urgence quelle développe dans ses livres. Les arrêts sont francs et sans résistance, alors qu'avec les méthodes traditionnelles, certains chevaux ont tendance à essayer de franchir la main. Bonne quête. Bruno BAILLIACHE |