Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 19/10/2008 14:28:21
Rubrique : Technique, lu 15381 fois. 4 commentaires
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L'entretien de la voiture de marathon


 

 

 

Petit résumé d'entretien

 

         La figure N° 48 indique tous les éléments qui exigent un entretien périodique. Cet exemple est donné pour un véhicule équipé d'essieux rigides et de ressorts à lames. Les véhicules possédant des suspensions indépendantes sont munis de graisseurs qui s'ajoutent à ceux représentés sur le dessin.

         Jusqu'à ce que les constructeurs de véhicules fournissent des instructions spé­cifiques d'entretien, ce schéma pourra servir de guide général.

         Un lavage fréquent au jet sous pression conservera au véhicule un bon aspect gé­néral et en dirigeant l'eau sur les disques et les étriers des freins, on prolongera la vie des patins et des disques.

         Avant la compétition: 

Graisser l'avant train

Graisser les roulements de roues

Vérifier le jeu des roues

Vérifier les attaches des ressorts

Resserrer tous les écrous et boulons

Vérifier le niveau du liquide de frein et la présence éventuelle de fuites dans le système de freinage

Graisser les axes des brancards ou du timon

Vérifier les bandages pour détecter d'éventuelles entailles et ôter les pierres

 

         Chaque année :

 

Changer le liquide de frein

Purger le système de freinage

Démonter les roulements de roues , nettoyer, remplir à nouveau de graisse

Vérifier le timon et les amortisseurs

 

Outils

         Les outils nécessaires à l'entretien sont re­présentés sur la figure N° 49. En plus des clefs à mollette mobiles, je recommande une série de clefs à douilles.

 

 

Un cric de voiture spécifique est d'un grand secours. On peut naturellement utili­ser un cric d'auto posé sur une série de dalles de béton destinées à le surélever. Le cric représenté ici a été acheté lors d'une vente aux enchères de voitures. Il est de conception très ancienne et c'est un sim­ple levier qui l'actionne. Etant donné qu'il y a des milliers de véhicules en service, il est étonnant qu'aucun de nos jeunes cons­tructeurs ne propose un cric léger en alu­minium, inspiré de ce système ingénieux. Au cas où des outils spécifiques seraient in­dispensables pour retirer une roue ou ajus­ter un amortisseur, ils doivent être fournis par le fabricant à la livraison de la voiture.

Pièces de rechange

Vous subirez un délai inévitable, à moins que de disposer de pièces de rechange, au moment où vous découvrirez qu'une piè­ce est usée ou abîmée. Les pièces de re­change indispensables sont:

  Un jeu de plaquettes de freins par roue

  Un jeu de roulements par roue

  Une    série    de    goupilles    fendues,d'écrous, de boulons et de rondelles

  Deux tuyaux flexibles de freins

  Un rouleau de toile adhésive forte

  Un rouleau de fil métallique souple

  Un bidon de liquide de freins

  Un bidon de graisse imperméable àl'eau

  Une burette d'huile

  Un tube de Locktight

  Un tube de pâte à joints

  Un pot de peinture de la couleur adap­tée

  Un pot de peinture noire

  Un pot de peinture à rechampir de lacouleur adaptée

  Un bidon de diluant pour peinture.

 

 

Inspection du système hydraulique

Vérifiez les défectuosités suivantes en ap­puyant sur la (les) pédale(s) de frein:

1.    Défaut d'étanchéité des joints et des raccords des tuyauteries.

2.    Défaut d'étanchéité des raccords des flexibles.

3.    Défaut   d'étanchéité   des   étriers   de freins.

4.    Déformations des tuyaux flexibles ou présence d'entailles ou d'usure.

Indices:

1.    Fuites d'huile sur les roues, les banda­ges, le châssis ou le sol.

2.    Un véhicule tirant d'un côté au moment de freinage indique des étriers de freinsdéfectueux.

3.    L'impossibilité de maintenir la pression hydraulique indique une fuite au niveau d'un joint étanche de piston dans lemaître cylindre.

4.    Une pédale de frein offrant trop peu de résistance indique la présence d'air dans le système.

La moindre de ces défectuosités doit être réparée immédiatement. Le réservoir de freins ne doit pas avoir besoin de remplis­sages fréquents. S'il y a une perte de liqui­de de freins, elle peut être provoquée par une fuite à un endroit du système hydrauli­que.

Tuyaux flexibles

Pour remplacer des flexibles endommagés ou présentant des fuites, procéder comme suit:

1.    Vider le système hydraulique par unembout de vidange.

2.    Maintenir le raccord du tuyau flexible àl'aide d'une clef plate, et le desserrer.

3.    Dévisser le flexible de l'étrier de laroue. Note: II ne faut pas tordre les tuy­aux flexibles.

4.    S'assurer que tous les joints des tubes fi­xes soient propres et non endomma­gés.

5.    Adapter  l'extrémité  filetée  du  tuyau souple dans le cylindre de la roue. Ne pas trop serrer.

6.    Adapter et serrer le raccord du tubefixe.

7.    Vidanger le système hydraulique com­me indiqué au paragraphe 11.6. Une fois l'opération terminée, vérifier si le système ne présente pas de fuite.

Purge des freins

Si l'air pénètre dans le circuit à cause d'une fuite ou pour toute autre raison, il faut pro­céder à sa purge afin d'en chasser l'air. L'air est comprimable et sa présence au sein du circuit va empêcher un fonctionne­ment correct des freins.

Avec l'assistance d'un aide, procéder de la manière suivante:

1.S'assurer de ce que le bocal possède un    niveau    de    remplissage    correct (Fig. 50.1).   Pendant  le  processus  de purge, ce niveau va baisser. Il faut donc remplir le bocal de liquide de freins supplémentaire.   (Le   liquide   sorti   du système sera rempli de bulles d'air. Ne pas   utiliser  immédiatement,   mais   le conserver en vue d'une utilisation ulté­rieure.) Attention: le liquide de frein dé­tériore la peinture.  Il faut empêcher qu'il ne se répande.

2. En commençant par la roue-avant la plus proche du réservoir de liquide de freins, nettoyer l'embout de purge, atta­cher le tube de vidange en plastique àl'embout et introduire l'extrémité du tu­be dans le récipient en plastique, par­tiellement rempli au préalable de liqui­de de freins (Fig. 50.2 et 3).

3. Dévisser d'un demi-tour l'embout de purge et appuyer lentement sur la pé­dale   de   frein   comme   pour   arrêter (Fig. 50.4) et la laisser revenir sans inter­vention.  Répéter  l'opération  avec  un temps d'arrêt à chaque fois que l'on a appuyé sur la pédale. Observer le liqui­de passant dans le tuyau transparent et dans le récipient et, lorsqu'il cesse de contenir des bulles d'air, resserrer l'em­bout de purge et détacher le tuyau.

4. Répéter les opérations 2 et 3 sur l'étrier de l'autre roue avant et enfin sur les deux roues arrière.

Inspection des patins de freins

Si votre inspection mensuelle révèle que le patin de frein présente une usure le rédui­sant à moins de 3 mm, il faut remplacer les deux patins de l'étrier (Fig. 51.1 et 2). Il ne faut en aucun cas permettre que la garnitu­re de freins s'use en deçà de 2 millimètres d'épaisseur. L'illustration 51.3 présente les dégâts infligés à un disque par un patin complètement usé. La remise en état ou le remplacement d'un disque coûte cher.

Remplacement des plaquettes de freins

1.    Retirer les goupilles (Fig. 59) et faire glis­ser  les arrêts  retenant les  plaquettes(certains  modèles   ne  possèdent  pasd'arrêts).

2.    Retirer les plaquettes des étriers.

3.    Repousser les pistons à l'aide d'un tour­nevis et introduire les plaquettes neufs.

4.    Remettre en place les arrêts des pla­quettes, s'il y en a, et terminer l'opéra­tion en réajustant les goupilles.

5.    Ensuite, appuyer sur la pédale de frein jusqu'à sentir une résistance impor­tante

 

 

 

 

 

 

        

Remplacement des plaquettes de freins

1.Retirer les goupilles (Fig. 59) et faire glis­ser  les arrêts  retenant les  plaquettes(certains  modèles   ne  possèdent  pasd'arrêts).

2.Retirer les plaquettes des étriers.

3.Repousser les pistons à l'aide d'un tour­nevis et introduire les plaquettes neufs.

4. Remettre en place les arrêts des pla­quettes, s'il y en a, et terminer l'opéra­tion en réajustant les goupilles.

 

5. Ensuite, appuyer sur la pédale de frein jusqu'à sentir une résistance impor­tante.

Démontage d'une roue

II existe un certain nombre de raisons exi­geant le démontage d'une roue: répara­tions à la roue ou au moyeu, remplace­ment des bandages, nettoyage ou rempla­cement d'un roulement, remise en état ou remplacement d'un disque de frein.

Les modes de fixation de la roue au moyeu dépendent de la conception du modèle. L'influence des habitudes automobiles a convaincu la plupart des fabricants de fixer les roues à l'aide de quatre écrous et gou­pilles. La roue peut être démontée comme une roue d'automobile en ôtant les écrous. Certains modèles toutefois exigent que l'on détache les étriers de frein avant de pouvoir retirer la roue (Fig. 53). Les ét­riers sont fixés sur le châssis à l'aide d'un ou deux écrous et goupilles. Lorsque ceux-ci sont ôtés, les pinces peuvent être sépa­rées du disque du frein sans détacher le tu­be souple. Il ne faut jamais détacher ce dernier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Freins à tambour

A l'heure actuelle, les véhicules de mara­thon et à utilisations multiples sont invaria­blement équipés de freins à disques. Les freins à tambour sont toujours largement utilisés sur les modèles de présentation pour des raisons esthétiques. Tous les points évoqués sous les paragraphes 11.4 et 11.6 s'appliquent également aux freins à tambour.

Remplacement d'un sabot de frein

Les sabots de frein ont rarement besoin d'être remplacés, car l'utilisation réduite qui en est faite lors des épreuves de dressa­ge et de maniabilité ne provoque guère d'usure. Quoi qu'il en soit, les caractéristiques des différents modèles varient consi­dérablement et il devient dès lors impossi­ble de donner des instructions spécifiques en matière de remplacement des sabots de freins. On  suggèrera  d'en inclure l'inspec­tion et le remplacement dans le cadre du plan d'entretien proposé.

Inspection des roulements

1.    Mettre le véhicule sur le cric.

2.    Faire tourner la roue. Elle doit tourner li­brement, sans présenter de vibration, tourner  rond,  sans  à-coups   ni   résis­tance.

3.    En plaçant une main au sommet de la roue et l'autre sur le rayon placé sous le moyeu, faire aller et venir la roue. Si l'ondétecte du jeu, il est dû à l'usure et les roulements ont besoin d'être ajustés.

Réglage des roulements de roues

1.    Oter   le   chapeau   de   protection   du moyeu.

2.    Redresser la goupille et l'ôter.

3.    Serrer l'écrou crénelé très doucement et vérifier comme il est indiqué.

4.    Poursuivre le réglage jusqu'à ce que la roue ne présente plus de jeu et tourne librement sans à-coup ni résistance.

5.    Si l'on ne peut arriver à ce résultat, ilfaut réparer ou  remplacer  les  roule­ments.

Remplacement d'un roulement de roue

La figure  54  présente  des fusées types équipées de roulements de roues.

1.    Oter   le   chapeau   de   protection   du moyeu.

2.    Pour certains modèles, il faut démonter la roue.

3.    Redresser la goupille et l'ôter.

4.    Retirer l'écrou crénelé.

5.    Retirer le moyeu et le roulement exté­rieur avec la rondelle.

6.    Retirer le roulement intérieur avec la rondelle.

7.    Nettoyer soigneusement la fusée,  les roulements, les rondelles, l'écrou et le chapeau de protection. Vérifier ensuiteces pièces pour y détecter des domma­ges éventuels. Si elles ne présentent au­cune défectuosité, il est probable que les vibrations ou les à-coups soient dus à des corps étrangers, à l'eau ou à unmanque de graisse. Graisser comme in­diqué ci-après.

8.    Si un des roulements est défectueux, remplacer les deux roulements et les deux rondelles. Procéder au remontage comme indiqué ci-après:

 

a)  Insérer la rondelle et le roulement ar­rière, graisser à volonté.

b)  Insérer la rondelle et le roulement avant dans le moyeu et graisser à vo­lonté.

c)  Remettre  l'écrou  crénelé  en  place ainsi que la goupille, ajuster comme indiqué.

d)  Bourrer de graisse

e)  Remettre le  moyeu de la roue en place.

f)   Enduire le chapeau de protection du moyeu et le remettre en place.

g)  Remplir les graisseurs au pistolet jus­qu'à sentir de la résistance.

 

 

 

Soins esthétiques

         Comme je n'ai jamais rencontré d'équipa­ge fautif au niveau de la présentation, je me bornerai dans ce paragraphe à des conseils et des suggestions destinés à gag­ner du temps.

1.    Ne jamais remiser un véhicule sale. Le nettoyer à l'aide d'une éponge et d'eau chaude.

2.    Le recouvrir d'une housse lorsqu'il est sec.

3.    Appliquer une cire pour voitures à ac­tion rapide pour obtenir de l'éclat sur les peintures.

4.    Pour renouveler la peinture, il vous faut de la peinture pour pinceau assortie que le fabricant devrait fournir à la liv­raison de la voiture.

Assistance

         Heureusement, la plupart des hommes de chevaux vivent à la campagne, ainsi que les mécaniciens agricoles, les maréchaux-ferrants et les si utiles garagistes. Ces arti­sans allient des trésors de savoir-faire, d'ex­périence et d'ingéniosité à un véritable in­térêt pour tout ce qui roule. Ils possèdent des ateliers mobiles et, à l'instar de la vieil­le génération des médecins, ils sont parfai­tement heureux qu'on fasse appel à eux. Ils effectuent un entretien ou une répara­tion rapidement.

         Hormis les fabricants de véhicules de marathon, très peu de cons­tructeurs d'attelages témoignent de l'intérêt ou possèdent de l'expérience au ni­veau de la fourniture de systèmes de sus­pension indépendante, de roues équipées de roulements modernes ou de freins hy­drauliques. Ce sont les parties de la struc­ture du véhicule qui requièrent l'oeil d'un  spécialiste à intervalles réguliers.

         Avec un peu de chance, il se trouve près de chez vous un atelier spécialisé dans la restauration et la réparation d'autos de col­lection. Les propriétaires sont générale­ment des enthousiastes à la recherche de la perfection. Emmenez votre attelage chez eux avant d'avoir besoin d'aide et in­vitez le patron à faire un tour avec vous. Un châssis de voiture d'époque et un véhi­cule de compétition présentent de nom­breuses similitudes au plan technologique et les problèmes des uns et des autres sont dès lors similaires. Ces maisons m'ont ap­porté une aide substantielle.

Tâches hivernales

         Contrairement aux courses automobiles, les concours combinés ne prévoient pas d'arrêts aux stands. Si le véhicule tombe en panne, le concurrent n'est plus en compé­tition. La meilleure manière d'éviter ce genre d'incident est d'adopter les princi­pes d'entretien utilisés dans l'aviation (Véri­fier et remplacer si nécessaire).

         L'hiver est le moment choisi pour appli­quer ces principes. Les plans d'entretien des avions indiquent le nombre maximal d'heures de vol autorisé pour chaque piè­ce. Lorsque le moment est venu, la pièce est remplacée quel que soit son état. Nouspouvons adapter raisonnablement ce sys­tème hautement performant aux condi­tions qui régissent l'utilisation de nos véhi­cules de compétition. Peu de meneurs rélisent à quelles forces énormes sont soumis les roulements de roues, la suspension et les freins tant à l'entraînement qu'en com­pétition.

         Même l'examen le plus attentif peut ne pas toujours mettre en évidence les effets de l'usure et du vieillissement. Un roulement peut lâcher sans avertissement ou un tuyau souple du système de freinage peut crever après une utilisation prolon­gée. C'est la raison pour laquelle il faut uti­liser le système en vigueur dans l'aviation, soit vérifier et remplacer après un temps donné. Le tableau 4 donne des indications à ce sujet. A moins de disposer du temps nécessaire et de se sentir à la hauteur de cette tâche importante, demandez au constructeur de la voiture de procéder au plan d'entretien. Si le véhicule est importé, un des représentants de la filière «assistan­ce» sera parfaitement qualifié pour effec­tuer ce travail.

 Walter Lorch In Memoriam Achenbach 1/1992

 

 


  Commentaires
-reference freins et peinture par Jimbo2 (19/10/2008 14:57:13)
-merci de me donner envie... par Fauch (19/10/2008 17:19:12)
-oui oui de la mécanique... par Florian (19/10/2008 20:29:10)
-notices par Gigolo (23/10/2008 13:08:35)