Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 21/05/2008 13:46:00 Rubrique : Coup de coeur, lu 1197 fois. 5 commentaires |
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A quoi est due la réussite d’un concours ?
Je n’ai pas la recette miracle à offrir aux organisateurs mais simplement quelques impressions « de terrain ».
Laissons de côté les très grandes épreuves type Championnat du Monde ou Jeux Equestres Mondiaux, qui ne concernent que quelques meneurs dont l’importance de l’événement offre le mieux du possible aux concurrents.
Intéressons nous aux autres concours qui vont des épreuves pour « amateurs » aux CAI.
Finalement un concours c’est un peu comme une garden-party, avec le sport en plus. Il s’agit de recevoir. L’organisateur va donc devoir gérer 2 univers qui vont se recouvrir, le sport et le reste. C’est une accumulation de petites choses tout au long du week end qui en ferons une fête réussie ou pas. Côté négatif, laissons de suite de côté les conditions climatiques sur lesquelles nous ne pouvons rien.
Côté sport, le meneur et ses équipiers vont apprécier l’accueil du secrétariat. Si un problème, administratif intervient, quel bonheur pour le concurrent d’avoir en face de lui des gens compréhensifs, qui vont collaborer à la solution du problème, ou à tout le moins leur laisser le temps d’y remédier sans avoir un rappel au règlement sur un ton paternel supérieur !
Les boxes si chers à la bourse des concurrents laisseront traces dans les esprits avec des portes qui s’ouvrent et ferment mal, de même que la mare d’eau qui de bien entendu se trouve juste devant la porte du box de votre cheval…. La restriction de paille en quantité comme sa mauvaise qualité sont aussi mal vécues…
Lorsque l’on vit en promiscuité « l’espace vital » joue également de son importance. L’espace allouée au paddock comme aires de détentes donnera une sensation de confort ou pas. La fiabilité du réseau électrique, des points d’eau nombreux, douches et wc tiendront grande place dans le confort perçu et vécu.
La qualité des obstacles comme des carrières bien sûr, un jury à la hauteur de l’événement dont les concurrents apprécieront la pertinence des résultats et des décisions, la propreté et la décoration des lieux sont aussi d’autres atouts pour l’organisateur.
Le « ton général » de la manifestation est également d’importance. S’il n’est pas « interdit d’interdire », qu’il est pénible d’avoir tout au long d’un week-end le sentiment d’être traités comme des collégiens !
La réussite d’une bonne ambiance tient incontestablement au bon positionnement de «points de vie » où les échanges, les rencontres et le spectacle seront facteurs de convivialité.
Le concours d’Altenfelden avec son restaurant ouvert non- stop en surplomb de la carrière de dressage et de maniabilité en est le meilleur exemple. A toute heure une restauration simple et pas chère attirera beaucoup de monde : que vous l’appeliez saucisse ou Bradwust, un demi ou bier, escalope ou Schnitzel mit frites on n’a jamais rien fait de mieux pour le rapprochement. Tables et bancs sont là pour vous accueillir, vous reposer ou « taper la discute » avec les copains.
Si une soirée est organisée elle doit rester simple. Les gens sont à l’aise autour de la Goulash d’Altenfelden ou comme ce week end de la Soupe aux Pois de Neewiller. J’ai d’autres souvenirs de soirées simples également très réussie, comme Chamberet avec sa fanfare ou Réaville avec le spectacle équestre durant le dîner.
Alors, ambiance simple, de bon goût, et « bon enfant », une organisation qui s’évitera d’être tatillonne et qui usera plutôt du « oui que du non », un côté sportif sans faille, il n’en faut pas plus pour rendre un meneur heureux.