Article proposé par Flower51, paru le 30/01/2008 12:54:14 Rubrique : Interviews, lu 2960 fois. Pas de commentaires |
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En ces temps de performances sportives françaises, entre Sébastien Loeb et Jo-Wilfried Tsonga, Benjamin Aillaud a écrit son nom dans l’histoire de l’attelage à quatre chevaux, en terminant second de la Coupe du Monde Indoor.
Mais il ne faut pas oublier que l’attelage est un sport d’équipe : les chevaux, le meneur, mais aussi les coéquipiers. Car ils étaient là eux aussi, à seconder Benjamin, à tout préparer au millimètre, à ressentir le stress de la compétition et les secousses de la marathon : Cyril Faye et Petrousjka Aillaud.
Petrousjka, Petrouch’ pour les amis, est le petit frère de Benjamin. Autant dire que les parents ne sont pas peu fier ! Petrouch’ partage sont temps entre son métier de vendeur de pièces détachées automobiles et sa passion pour le handball. La famille Aillaud est une famille de sportif !
Cyril, de son côté, a travaillé pendant 3 ans avec aux Elfes Blancs, où il était « partenaire d’entraînement ». Il a participé à la mise au point du programme d’entraînement du team : 1 heure de travail au pas tous les matins, puis marcheur l’après-midi et attelage à 4. Il faut bien cela pour en faire des champions ! Cyril travaille aujourd’hui dans le Nord de la France, où il s’occupe de jeunes en difficultés… avec des chevaux ! Il a aussi pour objectif de monter toute une équipe pour la Route du Poisson qui aura lieu en septembre.
Pourquoi donc Benjamin continue-t-il à travailler avec des coéquipiers qui sont loin de sa structure, alors que l’on peut s’imaginer qu’il a toutes les ressources disponibles sur place ? C’est une question d’alchimie, d’esprit d’équipe. Tous les trois travaillent ensemble depuis le début. Non seulement ils se connaissent par cœur, mais ils se font entièrement confiance. Sur les concours, les coéquipiers s’occupent de tout pour que le meneur puisse se concentrer sur ses parcours et ses trajectoires. Cyril et Petrouch’ ont chacun leur rôle, et rien n’est laissé au hasard. Et sur la voiture, le meneur sait que ses grooms sont toujours à leur place.
A Leipzig, nous avons pu admirer que cette belle mécanique, après tant de travail, a mené l’équipe jusqu’au bout. L’arrivée sur le concours a tout de suite mis l’équipe « dans l’ambiance ». En effet, il est dur de prendre ses marques quand on arrive après Y. Chardon, tant attendu par le Comité Organisateur. Mais l’équipe française reste concentrée, quoiqu’il se passe. La pression s’intensifie quand les épreuves approchent. Les français sont dans un état d’esprit assez particulier : l’objectif 2007 de l’équipe était la qualification pour la finale à Leipzig. A Mechelen, où le team jouait sa qualification, la tension était implacable. Ce qui leur arrive à Leipzig n’est « que du bonus ».
Sur le terrain, les concurrents n’ont pas tous l’esprit aussi sportif. Il est dur d’échauffer les chevaux quand il y a 7 attelages à 4 sur la petite carrière de Leipzig. Alors quand Benjamin passe les guides à Cyrille pour aller reconnaître le parcours avec Petrouch’, certains meneurs se font un malin plaisir de lui couper ses trajectoires ou de s’arrêter juste devant lui. Tout est bon pour essayer de perturber l’échauffement des chevaux. Mais l’esprit sportif règne toujours, et quand un des chevaux de Benjamin défère, c’est le coéquipier de Chardon qui lui donne des clous.
De retour en France, les trois amis ont du mal à réaliser ce qui leur arrive et la performance qu’ils ont accomplie. A la fin des épreuves, il a fallu tout ranger rapidement, repartir pour 21h de camion. A peine le temps d’avaler une coupe de champagne !
Il reste encore du travail pour cette belle équipe, qui garde en tête les championnats du Monde à 4 chevaux.
Allez… on ne s’en prive pas revoyons la vidéo de Mechelen 2007 en cliquant sur le logo :
Fleur Deutsch