Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 08/11/2023 16:28:45 Rubrique : Les références > Dressage : les reprises, lu 716 fois. Un commentaire |
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L'Intelligence Artificielle, un risque ou un outil ?
L'intelligence artificielle on n'en parle partout, même dans le sport. C'est surtout son utilisation pour des pronostics, pour de la performance individuelle, ou de la performance d'équipe que l'IA est utilisée.
C'est un outil statistique, mais plus encore, ce peut être une banque d'images et une aide à la décision. Son grand intérêt réside dans un enrichissement et une évolution permanente de son contenu. En vieillissant L'IA devient de plus en plus intelligent !
Les statistiques ne sont pas ou peu utilisées dans le sport d'attelage.
attelage.org rapporte à l'occasion de concours importants, ce que nous appelons le pourcentage de cohérence entre les juges, figure par figure. C'est peu et outre le constat immédiat que cette information apporte sur les résultats des dressages, cette information ne produit pas de matière à l'amélioration des jugements et une meilleure compréhension du pourquoi des écarts entre les notes.
Le logiciel Driving dispose de nombreuses fonctions statistiques, mais à ma connaissance elles ne sont pas utilisées, du moins pour les informations qui sont transmises au public et aux lecteurs des résultats. Si, sans doute faut-il protéger la fonction du juge, c'est un impératif, il faut aussi, du mieux possible, participer à l'amélioration des jugements. Il en va de l'avenir de notre sport, et de la confiance indispensable que l'on doit aux concurrents vis-à-vis de leurs juges.
L' I.A le sixième juge ?
L'intelligence artificielle pourrait-elle et devrait-elle être introduite dans le jugement des épreuves de dressage ?
De mon avis, se priver encore longtemps d'un tel outil pour notre sport, ce serait renoncer à son évolution. Cela est-il techniquement possible ? Est-ce facilement réalisable ? Je n'en ai aucune idée. Mon propos est donc de poser la question et d'en évoquer une possible utilisation, et plus particulièrement sur nos épreuves de dressage.
Enrichie par de nombreuses prises de vues, et les notes correspondantes aux figures, la mémoire de l'I.A pourrait à terme délivrer figure après figure une note tel que le fait le juge d'aujourd'hui, et de plus, avec un commentaire d'accompagnement de la note et cela sans aucun problème. De concours en concours, enrichie par les vidéos, les notes des juges, l'I.A deviendrait de plus en plus intelligente et délivrerait certainement la note la plus juste, figure par figure aux concurrents.
L'I.A pourrait-elle provoquer la disparition des juges ?
Certainement pas. Pour être productive et juste, l'I.A a besoin de s'enrichir des notes de juge de terrain, ces derniers étant les seuls à accompagner et à justifier l'évolution de la discipline et du dressage et de son orientation en perpétuelle évolution. Personne ne se permettrait de dire aujourd'hui que le dressage des attelages d'hier est le même que celui d'aujourd'hui.
Il faut donc voir l'intelligence artificielle comme un complément positif au jugement du dressage, et elle doit être enrichie constamment par des nouvelles données. Ce pourrait certainement être également un formidable outil pédagogique pour nos juges. Alors l'I.A sixième juge ou remplacement d'un ou deux juges par exemple ?, coefficient multiplicateur de la note pour l'I.A ? C'est tout un chantier qui pourrait être ouvert. Et vous, qu'en pensez-vous ?
© J CG/ attelage.org
Arbitre, commentatrice... l'intelligence artificielle s'invite dans les stades
L'IA peut aussi être utile pour les spectateurs. Au vu des récentes protestations des supporters français, puis anglais, face aux décisions de l'arbitre Ben O'Keeffe lors de la Coupe du monde de rugby, l'arbitrage demeure plus que jamais au cœur des débats. Une intelligence artificielle a été capable de comptabiliser les erreurs commises par O'Keeffe, rapporte Ouest-France. Selon elle, il en a commis 10, dont huit qui auraient désavantagé les Français face à l'Afrique du Sud. L'IA peut-elle devenir un soutien des arbitres dans le futur ? Voire pallier le manque d'arbitres officiels dans les divisions inférieures, comme le demande ZDNet, site spécialisé dans les nouvelles technologies ?
Pierre Miralles, responsable de l’IA chez Footovision, une start-up spécialisée dans l'analyse statistique, pointe aussi une aide dans la détection des matchs truqués. "Quand on cherche les joueurs qui performent, on peut également trouver ceux qui sous-performent", détaille-t-il pour L'Equipe.