Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 12/06/2023 17:37:18
Rubrique : Les Equipes Sportives, lu 366 fois. Pas de commentaires
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Evaluation de l'aptitude sportive chez le cheval


 

Evaluation de l’aptitude sportive chez le cheval : application à la définition de critères précoces de sélection

       

               Un article intéressant d'Eric Barrey dont le résumé se suffit à lui même:

          Résumé. Dans le but de rechercher des critères précoces de sélection chez les chevaux de sport et de courses, nous proposons de mesurer certains paramètres physio-locomoteurs représentatifs du potentiel sportif. Ces mesures réalisées sur un grand nombre de chevaux apparentés permettront d’étudier la variabilité génétique et l’héritabilité de ces caractères. Dans cette perspective, notre premier objectif est de répertorier les critères physio-locomoteurs intéressants et de mettre au point un appareillage de mesure performant pour ce nouveau développement de la sélection chez le cheval.

          L'article est dense, cliquez sur l'image pour le découvrir en totalité.

 

        J'en ai extrait 2 paragraphes:

 

           Composantes de la vitesse : cadence et amplitude des foulées Pour se mouvoir, le cheval déplace ses membres selon une chronologie propre à chaque allure. Lorsqu’on observe un seul membre, celui-ci décrit un cycle comprenant la phase d’appui au sol puis la phase de soutien pendant laquelle le membre est ramené en avant pour l’appui suivant. Ce cycle locomoteur correspond à une foulée dont les caractéristiques de longueur et de durée varient selon l’allure et la vitesse.

          Les deux composantes de la vitesse de déplacement du cheval sont la fréquence et la longueur des foulées qui sont mesurables par des moyens vidéo ou accélérométriques. Ces paramètres de la foulée sont liées par la relation suivante : Vitesse [m/s] = Fréquence [foulée/s] x Longueur [m] ]

          Pour accroître sa vitesse, le cheval augmente ces deux composantes différemment selon son format, sa morphologie et les conditions extérieures telles que la nature et l’inclinaison du sol. Au pas et au petit trot, les variations de vitesse résultent surtout d’un changement de cadence, tandis qu’au trot et au galop, l’élévation de la vitesse s’explique essentiellement par l’augmentation de l’amplitude des foulées (Barrey et al 1991) (figure 2).

          Ces observations ont pu être rapprochées de relevés morphométriques tels que le poids et la taille. A vitesse comparable, la fréquence des foulées est plus lente chez les chevaux de grand format qui ont une foulée plus ample. Dans des conditions semblables de vitesse et de piste, les mesures des caractéristiques de la foulée ont l’avantage d’être très reproductibles. Pour une vitesse de déplacement donnée, chaque cheval adopte une stratégie locomotrice qui lui est propre. Une combinaison particulière de la cadence et de l’amplitude de sa foulée lui permet ainsi d’optimiser sa dépense énergétique en fonction de l’effort demandé (accélération, dénivellation, sauts, etc...). ).

          Les caractéristiques de la locomotion et plus particulièrement la fréquence des foulées retentissent donc directement sur le métabolisme énergétique musculaire. La mesure des paramètres de la foulée en compétition de haut niveau a montré des liaisons significatives avec les résultats des épreuves.

          Au concours de dressage des Jeux Olympiques de Séoul, le total des points a été significativement corrélé à l’amplitude des foulées développées au galop allongé. En concours complet d’équitation, les pénalités minimales correspondent aux chevaux qui, au cours de la phase de steeple, adoptent une cadence comprise entre 1,85 et 2,05 foulées/s et qui allongent le plus possible leurs foulées au-delà de 6,60 m.

 

          Profils psychiques et aptitudes sportives : Bien qu’encore très mal cernée, la psychologie du sportif a sans aucun doute une grande importance dans les résultats sportifs, tout du moins à haut niveau. Chez le cheval, cet aspect n’a pratiquement pas été abordé et pourtant il semble que le profil psychique soit l’un des facteurs importants de la réussite en compétition.

          Plusieurs aspects mériteraient quelques investigations : l’excitabilité, l’anticipation à l’effort, la réponse au stress de la compétition, l’attention au travail et la vitesse d’apprentissage. En fonction des disciplines, on privilégiera certains profils psychiques plus aptes : en dressage, le calme, l’attention et la vitesse d’apprentissage seront recherchés tandis qu’en course, l’anticipation à l’effort sera considérée comme une grande qualité. A titre d’exemples, les enregistrements cardiaques au cours de tests d’effort standardisés adaptés pour des chevaux de saut d’obstacles semblent apporter une information sur l’excitabilité et l’anticipation à l’effort (figure 3).

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