Article proposé par Guillo, paru le 09/06/2022 09:13:53
Rubrique : Organisation des Sports Equestres, lu 878 fois. 6 commentaires
Partager

L'attelage en chute libre ?


 

Je viens de lire l'article sur le nombre d'organisations de concours en chute libre.

Oui c'est difficile de regrouper des bénévoles et un terrain de qualité pour pouvoir proposer un beau rassemblement mais le danger est ailleurs. Je m'explique : malgré la chute du nombre de concours, les participants sont de moins en moins nombreux. Ça devrait être l'inverse !!!

          Pourquoi cela ? Il faut noter que le prix des engagements en amateurs et en club est devenu disproportionné. Plus de 100€ pour faire un concours est ce raisonnable ? Comment la discipline peut elle attirer des jeunes pour prendre la relève ? Les organisateurs en ont ils conscience ?

          A ce rythme là,  dans 10 ans, les concours d'attelage se compteront sur les doigts d'une main et seront réservés aux riches. Ce ne sont pas cela les valeurs du sport !!! Partagez vous ce constat ?

          Il serait intéressant de lancer une enquête pour faire le point et la relayer aux instances fédérales et aux organisateurs pour que demain on puisse voir des jeunes sur les concours d'attelage. Je suis inquiet pour l'avenir de cette belle discipline.

          Je crois qu'il ne faut pas tout attendre de la FFE. C'est aussi aux acteurs de terrain de se mobiliser pour rendre accessible la pratique. Car pour qu'il y ait des élites, il faut avant tout une base. Et pour avoir une base, il faut rendre attractif la discipline.

          Avez vous déjà dénombré le nombre de participants comme vous l'avez fait pour le nombre de concours ces 5 dernières années hors covid? Connait on le nombre d'engagés qui ont moins de 20 ans? Et qui ne sont pas fils ou fille de meneurs? Il serait intéressant de le savoir.

          Merci de m'avoir prêté attention.

          Denis Guilloton


  Commentaires
-bonnes questions par JeanClaudeGrognet (09/06/2022 08:59:23)
Bon sujet de réflexion!
Vos propos soulèvent la question du renouvellement des générations.
La génération créatrice de l'attelage sportif s'efface peu à peu, les enfants des meneurs et organisateurs que nous étions prennent la relève sur les terrains pour certains.
La question est de toucher les jeunes qui ne sont pas dans la sphère attelage et cheval au sens large.
Ca ne va pas être facile! avoir un cheval, chez soi, avec les moyens qui vont avec (voiture, harnais, transport) ... pour une activité qui n'est pas dans l'air du temps....
-L'attelage en chute libre par Hugoboss76 (09/06/2022 11:31:54)
Bonjour
Je suis organisateur depuis de nombreuses années! je vois depuis quelques années le nombre de concurrents diminuer. Quoi faire la FFE d'écoute pas nos observations!
Nous ne pouvons pas organiser un concours à moins de 100€ avec un boxe ou alors revenir aux concours sur une journée?
Si nos élus de la Fédé ne bougent pas dans quelques temps nous ferons la promenade du dimanche matin et une mania l'après midi!
Si quelqu'un à des idées je suis à l'écoute?
-Pas assez moderne par Invité (09/06/2022 13:17:39)
Tout à fait d'accord avec Denis Guilloton.
Je rajouterais que l'image de la discipline n'est pas bonne car elle est ringarde au vu des meneurs potentiels.
La compétition d'attelage a aujourd'hui un pied dans la tradition et un pied dans la modernité.
Tant qu'elle a un pied dans la tradition, elle n'attirera pas les jeunes qui n'ont que faire de tout ce qui rappelle le passé !!
Les disciplines de l'équifeel, de l'équifun, du tir à l'arc, plus "modernes" se développent bien mieux.
En attelage, la tradition, c'est : la tenue (tablier, chapeau ...), l'interdiction du groom de parler et d'être debout en dressage, et pas mal d'autres choses du règlement actuel.
Cerise sur le gâteau: si on arrivait à attirer quelques jeunes en concours club, et qu'ils veulent prendre une licence amateur, ils devront passer d'une reprise club (à effectuer au trot) à une reprise amateur qui est celle d'un international 2 étoiles !!
Et les arguments du genre : "Ca ne va pas être facile! avoir un cheval, chez soi, avec les moyens qui vont avec (voiture, harnais, transport) ..."ne sont que des prétextes pour justifier le problème (même s'ils ne sont pas faux).
Il vaudrait mieux par exemple, argumenter sur le fait qu'en attelage, on est en équipe, ce qui est un atout formidable pour le développement de la discipline (en supposant qu'on donne un rôle plus important au groom).
-de la quantité et de la qualité... par JeanClaudeGrognet (09/06/2022 13:52:01)
Beaucoup de meneurs se tourne vers le TREC ou l'Endurance, il faut les comptabiliser également, ces meneurs sont tout à fait honorables.
Il est vain de penser que l'attelage sportif devrait devenir un sport accessible à tous !
L'époque n'est pas facile, mais ce n'est pas en pratiquant une fuite en avant, le nivellement par le bas qu'il faut rechercher les solutions. C'est le chemin qui est pris aujourd'hui. Ce ne devrait pas être celui d'une discipline sportive, sauf à rechercher avant tout, l'accroissement du nombre de licences comme objectif premier.
L'objectif devrait être de proposer à tous les meneurs de l'attelage sportif, une politique pour gagner de la qualité à tous niveaux.
Mais ce n'est que mon avis
-pas tout à fait d'accord par Invité (10/06/2022 11:49:48)
Certes, le nombre de concurrents est en baisse mais les arguments évoqués ne semblent pas les bons dans cet article.
Concernant le prix des engagements, pour certaines régions (exemple Bretagne, Normandie, Pays de la Loire), vous trouvez de nombreux concours club/amateur avec des engagements à 40 euros et possibilité de mettre en paddock. On est loin des 100 euros évoqués. Le prix a peu évolué par rapport aux années passées.
Concernant l'image de la discipline, elle est loin d'être ringarde. Regardez les vidéos publiées recemment sur ce site concernant la promotion du concours d'Ecommoy ou encore la vidéo faisant la promotion de Pau. Vous trouvez réellement la discipline ringarde ? Il suffit d'échanger avec des spectateurs qui assistent pour la première fois à un marathon ou une maniabilité, ils vont vous parler d'une discipline spectaculaire, fantastique, mais en aucun cas ringarde.
Le nombre de pratiquant de la discipline en loisir n'est pas en baisse. Mais combien font de la compétition ? 10%, 20%. Il faut creuser de ce côté là. Comment les attirer vers la compétition ? Il faut les orienter vers des associations, des enseignants pour leur donner le goût de la compétition, les aider à passer le pas.
-un début de réflexion par VALEGRO (10/06/2022 19:23:06)
Quand on vent faire de la compétition, nous avons 3 niveaux de licences, à savoir club, amateur et pro. Au sein de chaque catégorie , il y a des niveaux de 3 à élite. Les niveaux sont là dans une approche pédagogique incluse dans une échelle de progression. Chaque licence a son championnat de France avec son circuit de sélection ( Lamotte pour les clubs, ST LO pour les amateurs, Meslay pour les chevaux de trait). Ca, c'est le constat factuel côté pratiquant. A chacun de choisir selon ses envies, son niveau. Ensuite on choisit la discipline, Dressage, CSO, CCE? Attelage, equifun, voltige,.... Il y a moultes possibilités. Ensuite, côté organisateur, selon le type de concours que l'on souhaite créer, on connaît la clientèle choisie, et on connait le déroulement des épreuves. Et nous avons un cahier des charges à respecter, des obligations fédérales à respecter.
A une époque, en complet, le niveau club, amateur se courait sur une journée avec dressage, cso et cross. Même certaines épreuves B se faisaient sur le dimanche.
Si vous trouvez une désertification des concurrents, il y a plusieurs facteurs. Trouver un endroit avec un vrai enseignant attelage (et depuis la réforme, c'est compliqué), trouver des personnes avec qui créer une équipe. Et gérer la logistique et le calendrier entre notre envie de pratiquer notre sport, et nos obligations familiales, privées, professionnelles.
Donc, aux organisateurs de créer un programme donnant envie aux personnes de s'engager chez eux, et ne pas tout attendre de la fédé. Un concours sur une journée suffit pour les divisions club et amateurs 2, voire 1. Les élites, antichambre du Haut Niveau se peut dérouler sur 2 ou 3 jours.
Et, en complet, l'association a en interne une commission d'évaluation des terrains de concours afin d'aider les organisateurs à palier les manques, ce qui a permis de créer un cahier des charges de l'organisateur. Peut être est-ce une voie à prendre pour la nouvelle commission fédérale attelage ( dont, par ailleurs, nous ne connaissons que le nom de la présidente et non ceux des membres, oupss !!!!! ). Créer un cahier des charges de l'organisateur attelage avec des prescriptions techniques sur terrain, budgetisation, etc.....