Article proposé par AOCAF, paru le 19/10/2021 09:05:21 Rubrique : Interviews, lu 1188 fois. 2 commentaires |
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Association des organisateurs de concours d’attelage Français
641, Rue de Paris
60170, Ribécourt Dreslincourt Le 18 octobre 2021
Demande de Valegro sur attelage.org : Quel est le budget minimum d’un concours de qualité ?
Vaste question dont la réponse dépend d’un nombre de paramètre considérable
Dans l'absolu le premier paramètre me parait être de savoir quelle est la clientèle recherchée en fonction des terrains dont va disposer l'organisateur et à partir de la quel est le nombre de concurrents espéré. L'organisateur dispose d’une large palette d'épreuves à partir du moment ou il sait pouvoir faire un concours dressage et maniabilité ou s'il peut y ajouter un marathon d'où concours sur une ou deux ou même trois journées. En découle le choix des épreuves : club 1, 2, élite ou élite grand prix, amateur 2, 1 ou élite, jeunes chevaux. Une fois ces paramètres définis il est indispensable d'essayer d’établir un budget prévisionnel pour vérifier la validité du projet.
A partir de là on va pouvoir essayer de décliner les recettes et les dépenses.
Pour les recettes le premier poste concerne les engagements. Il faut savoir que sur un engagement amateur la FFE prend une commission de 4,80 € et sur un engagement club une commission de 3,30 €. Pour les concours de jeunes chevaux le prix de l‘engagement est fixé par la SHF
Ensuite quelles sont les recettes complémentaires possibles : subventions des collectivités locales et territoriales, sponsoring ou mécénat, prestations en nature, billetterie si entrées payantes, restauration et buvette. Tous ces postes sont à évalués car ils ont une importance très variable suivant les concours.
Pour les dépenses le premier poste est l’adhésion à la FFE. En effet si la structure organisatrice délivre plus de 30 licences la cotisation à la FFE est de 780 € (or REF).
Elle est couverte par les recettes liées aux 30 licences que la FFE ne facture pas. A l'inverse s'il s'agit d'une petite structure la cotisation est de 250 € (or REF) et cette dépense sera à amortir sur l'ensemble des activités de ladite association donc sur le ou les concours qu'elle organisera.
Second poste : les terrains qui doivent être adaptés aux épreuves proposées. Sont ils mis à disposition gratuitement ou y a-t-il des frais de locations ? des frais d'aménagement des terrains sont-ils à prendre en compte de même que des frais de remise en état après concours.
Pas de concours sans locaux pour le secrétariat, la restauration, la buvette, les sanitaires et les boxes. Sont-ils existants et mis à disposition gratuitement ou loués?
Faut-il louer des tentes ? Y a-t-il une installation électrique et une amenée d' eau àprévoir et qui paye ces installations. De même si boxes il faut prévoir l' achat de la paille et l' évacuation du fumier
Pas de concours sans matériel spécifique : lisse de dressage, quilles de maniabilité, obstacles de marathon. Sont ils mis à disposition gratuitement, loués ou à acquérir et dans ce cas faut-il compter un amortissement?
Ne pas oublier les frais administratifs, téléphone, internet et de secrétariat.
Bien évidemment il faut prévoir les frais de restauration sans oublier de définir si celle-ci sera ou non ouverte au public. Prévoit-on un déjeuner ou diner gratuit ou payant pour les meneurs ou simplement un pot d’accueil. Ne pas oublier la restauration pendant la préparation du concours et dans l' après concours pour les bénévoles, le chef de piste et le délégué technique. Suivant la localisation des officiels du concours et des bénévoles il peut y avoir des frais d’hôtellerie à prévoir.
Au niveau des officiels de concours il faut prévoir au minimum trois juges, un chef de piste, un délégué technique et un bureau des calculs mais ce nombre monte rapidement dès que le concours devient important. Reste à définir avec eux si ces personnes viennent à leur frais, s' il faut les indemniser ou si l’association organisatrice bénéficiant du récrit fiscal ils acceptent une feuille ce dont, certains peuvent avoir d' autres frais dont ils demanderont le remboursement ou souhaiteront avoir une indemnité journalière. Tout cela doit être défini en amont du concours.
Au niveau de la remise des prix il faut prévoir plaques, flots, coupes, cadeaux à acheter ou fournis par des partenaires.
Les bénévoles doivent être en nombre correspondant aux besoins du concours. A voir s' il faut les défrayer de leurs frais et les héberger si nécessaire. Ne pas oublier non plus si le niveau du concours l' exige le vétérinaire, le docteur et les secouristes.
Certains diront à juste raison qu' il s' agit d’un inventaire à la Prévert et ils auront raison mais chaque concours est un cas particulier avec ces spécificités.
Par expérience le bilan financier d’un concours sur une journée, dressage et maniabilité ouvert aux concurrents club 1, 2, élite, amateur 2, préparatoire et jeunes chevaux donne les chiffres suivants :
35 engagés recette engagement 1 050 €
Aucune recette annexe
Dépenses
Frais administratifs 100 €
Restauration 300 €
Location matériel de concours 200 €
Prix, cadeaux 150 €
Frais déplacement jurys 300 €
Total 1 050 €
Les terrains sont mis gracieusement à disposition. Les bénévoles font dons de leurs frais ce déplacement pour une somme estimée à 320 € suivant le barème fiscal. Il n’y
a pas de service de secours sur place en permanence
Concernant le régime fiscal des associations.
Toute association loi 1901 peut déposer un dossier auprès des services fiscaux de son département pour demander l’autorisation d’avoir la capacité à délivrer des reçus fiscaux.
Suite à votre demande les services fiscaux vous demanderont un certain nombre de pièces à caractère administratifs, juridique et financiers. L’association doit prouver le caractère désintéressé de ses activités ce qui n’est pas toujours acquit.
A réception de ce document émanant des services fiscaux l’association sera autorisé à délivré des reçus concernant les dons dont elle est bénéficiaire que ce soit financier, matériel ou frais de
déplacement.
Le 18 octobre 2021
J.F. Trangosi