Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 21/05/2017 20:17:18
Rubrique : Culture générale, lu 1869 fois. 2 commentaires
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Le Quiz du dimanche d'Harden (et la réponse): l'inscription


 

 

 

De quoi s'agit il ?  

Un cheval l'accompagne, où peut on voir cette inscription  ?

 
 
 
REPONSE
 
 

Il s’agit d’un signe de l’art pariétal.

Un signe qui surmonte un cheval dans la

Grotte de Lascaux    

                 

Différentes interprétations de l'art préhistorique dans la grotte de Lascaux ont été proposées ( source WIKIPEDIA ) :

 

La faune figurée sur les parois de Lascaux est celle que l’on retrouve dans la majorité des grottes ornées de l’aire franco-cantabrique : cheval, aurochs, bison, cerf et bouquetins dominent largement suivis d’animaux plus rares et souvent dangereux, comme l’ours, le rhinocéros et les grands félins.

 

Si elles sont extrêmement réalistes en ce qui concerne les morphologies et les attitudes des animaux, les œuvres de Lascaux ne visent toutefois pas une représentation exhaustive et naturaliste de la réalité : la flore, les reliefs et même le sol sont absents des parois de la grotte, comme c’est pratiquement toujours le cas d’ailleurs dans l’art paléolithique. 

La grotte de Lascaux est considérée par A. Leroi-Gourhan et par la quasi-totalité des préhistoriens comme un sanctuaire, une sorte de monument à caractère religieux. 

D'autres interprétations ont été avancées : 

D'après l'archéoastronome Chantal Jègues-Wolkiewiez, la grotte aurait été un centre d'observation du ciel, puis un temple orné dédié aux constellations célestes. Ainsi, la lumière du soleil se couchant au solstice d'été aurait illuminé la première salle des Taureaux (avant qu'un éboulement n'obstrue l'accès vers la rotonde) dont les peintures représenteraient une carte des constellations zodiacales telles qu'on pouvait les observer il y a 10 000 ans. Cette interprétation n'a été publiée dans aucune revue à comité de lecture et est accueillie avec scepticisme par la communauté scientifique. 

Thérèse Guiot-Houdart a étudié l'organisation de la composition, le placement, les dimensions et l'orientation des figures, la disposition des taches de couleurs, la technique du dessin, etc.. Suivant cette méthode calquée sur la critique d'art, elle présente image par image une description détaillée et exhaustive des peintures de la Rotonde et du Diverticule (la seule complète à ce jour) dont elle déduit une interprétation novatrice révélant l'imaginaire de la fécondité à cette époque. 

Selon Jean Clottes et David Lewis-Williams, la grotte de Lascaux aurait pu être liée à un culte chamanique. Ainsi, divers traits sans signification, incluant les huit flèches plantées dans l'un des félins du Diverticule, auraient été autant d'incisions exécutées à travers la paroi pour laisser passer les animaux et les pouvoirs surnaturels. Cette théorie est largement contestée aussi bien par la plupart des préhistoriens et que par les spécialistes du chamanisme : « J. Clottes et D. Lewis-William ont largement outrepassé les limites de la démarche scientifique en proposant une explication unique, unilatérale de la religion des origines ». 

Enfin, les hommes préhistoriques auraient pu attribuer à leurs œuvres un semblant de vie. En se basant sur un relevé exhaustif des parois, Julien d'Huy et Jean-Loïc Le Quellec ont constaté que les animaux dangereux - félins, aurochs, bisons - semblaient davantage « fléchés » que les animaux moins dangereux - chevaux, cerfs, bouquetins. Selon eux, il pourrait s'agir d'une magie de la destruction ou d'une crainte de l'animation des images, les flèches servant alors à empêcher les animaux de s'animer. La croyance en la possible animation des images est corroborée par la disposition de celles-ci à l’intérieur de la grotte. Ainsi, les bisons, les aurochs et les bouquetins n’ont pas été représentés côte à côte. En revanche, on peut mettre en évidence des systèmes bisons-chevaux-lions et aurochs-chevaux-cerfs-ours. Julien d’Huy explique cette répartition par les affinités qu’entretiennent les espèces entre elles et par le biotope qu’elles occupent respectivement. 

Pour l’interprétations des signes, les choses se compliquent encore : 

Les signes sont de loin les éléments les plus fréquents, les plus divers et les plus difficiles à interpréter. Généralement, ils accompagnent des animaux, mais il existe aussi des panneaux de signes, comme dans la grotte de Niaux. 

Ces signes sont des points, des flèches, des mains négatives et positives, avec un nombre de doigts variables, des tectiformes, des quadrillages colorés de différentes teintes, des sortes de feuilles, etc. La liste est quasiment impossible à établir, tant ils sont divers. La couleur semble toujours avoir une grande importance. 

André Leroi-Gourhan a proposé d'interpréter ces signes comme des symboles sexuels. Par exemple, sur le panneau de signes de la grotte de Niaux, les signes fléchés seraient à associer à la femme et les points à l'homme. D'autres préhistoriens pensent qu'il s'agit d'une sorte de système numérique. 

Les principaux signes ci-dessous de 1 à 84 ( Source :  Le symbolisme des grands signes dans l’art pariétal paléolithique par André Leroi-Gourhan et La fonction des signes dans les sanctuaires paléolithiques par André Leroi-Gourhan)

 
  
 
 

 

 

 

 


  Commentaires
-Lascaux par GuyM (21/05/2017 08:29:10)
Bonjour
C'est une des gravures de la grotte de Lascaux.
Bon dimanche.
-Bravo ! C'est bien à Lascaux ! par Harden (21/05/2017 09:01:53)
Pour poursuivre un peu dans les connaissances, pouvez-vous dire comment les historiens appellent cette " gravure " ?
et quelle est sa signification ?