Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 29/01/2015 08:40:41 Rubrique : Interviews, lu 3974 fois. 3 commentaires |
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Déborah Sokic-Richter a découvert la discipline des longues rênes l'année de son passage du monitorat "option Poney". Dans cette "option Poney" est inclus la présentation d'un petit parcours attelage.
Déborah a préparé cette option à l'ENE avec Vital Lepouriel, auprès duquel elle a découvert l'usage des longues rênes. Elle est aujourd'hui "Experte longues rênes" auprès de la FFE.
" J'ai trouvé cette discipline très dure et très contraignante, je n'ai pas accroché tout de suite. C'est après avoir retrouvé Vital en Alsace six mois plus tard que je me suis définitivement convertie aux longues rênes. Vital m'a beaucoup aidé dans le travail d'un jeune cheval dont je venais de faire l'acquisition. J'ai revu ensuite Vital en Alsace ou à Saumur. Voilà maintenant 20 ans que je me forme à ses côtés. "
Déborah est enseignante itinérante dans toute la France, elle intervient chez les particuliers, ou dans les centres équestres, pour les enseignants et pour les élèves moniteurs. 80 % de son travail c'est de la formation professionnelle concernant justement la pratique des longues rênes.
L'Alsace est de fait une région test. L'année dernière un cursus a été lancé avec le CRE afin de mettre en place une certification. Une petite remise de prix va d'ailleurs être faite prochainement aux élèves afin de les honorer de cet acquit technique et de cette formation contrôlée lors d'un examen par Vital Lepouriel.
Pour Déborah il n'y a pas à ce jour une véritable méthode officielle. "Aujourd'hui on voit tout et n'importe quoi, des éthologues qui font des longues rênes en licol, avec ou sans surfaix. C'est une autre approche, ce n'est pas de l'équitation classique, c'est l'établissement d'un rapport avec le cheval, mais sans technique. Les longues rênes doivent se rapprocher du travail de dressage monté, de l'équitation classique. On doit enseigner à pied ce que l'on fait sur un cheval monté. On peut construire un jeune cheval parallèlement avec un travail à pied et monté."
Déborah a établi une échelle de progression pour le travail aux longues rênes, de la préparation à la longe jusqu'au travail de haute école.
la longe, confiance communication et apprentissage
" Je pense que les concours de longues rênes rencontreront un énorme succès. Toutes disciplines confondues, tous les meneurs longues rênes sont enthousiastes à cette perspective de concours. La technique des longues rênes est transversale à toutes les disciplines. Il va bien sûr falloir former les « futurs formateurs », mais aussi les juges aux concours longues rênes. On peut avoir aux longues rênes les mêmes critères de jugement que le jugement du dressage du cheval monté, mais il faudra faire très attention pour les épreuves de longues rênes à la technique du meneur : la perméabilité, le contact des longues rênes, sont très importantes car le meneur peut avoir très vite une relation de contrainte et de force avec le cheval".
" Un dossier longues rênes est en cours à la fédération mais le DTN Pierre Olivier chargé de la formation a quitté son poste, puis il y a eu les JEM, avant que nous ne retrouvions Bernard Muret à ce poste depuis décembre. Nous allons faire un point courant février. Il y a une bonne écoute de la part de la fédération ils sont réceptifs sur le sujet, c'est un peu lent mais ça avance".
" J'ai rencontré très récemment Renaud Vinck de l'IFCE qui a fait des démarches de son côté. Cette dernière va proposer des textes de reprises, Deauville sur le plan concours a été aussi une expérience intéressante, je crois que la réunion de toutes ces idées va permettre de mieux avancer. Nous allons consolider le dossier pour proposer à la FFE un contenu concret après la proposition de l'IFCE et une réunion de synthèse".
Déborah Sokic http://www.longuesrenesalsace.fr/
Interview JCG