Article proposé par Curious, paru le 20/12/2014 09:03:03
Rubrique : Les références > Dressage : technique, lu 1747 fois. 3 commentaires
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La page dressage de Caroline: le galop assis


 

 

 

                        Aujourd'hui il n'est pas contestable  que l'amélioration du dressage et du comportement du cheval d'attelage est insuffisant si l'on se contente de le faire travailler "à la voiture".

        

         D'autres techniques, le travail monté, le travail aux longues rênes, s'ils sont bien exécutés, apportent souplesse, muscles, force, équilibre et corrections aux défauts apportés par la traction, que ce soit pour un cheval qui travaille  en solo, à 2 ou à 4 chevaux.

 

         Caroline Chastel est enseignante et cavalière, elle va nous faire quelques piqûres de rappel sur des exercices parfois simples qu'il convient de bien réaliser afin qu'ils soient efficaces.

 

         Le galop tout le monde connait, mais encore faut il qu'il soit bien exécuté afin qu'il soit efficace. Aujourd'hui le galop "canter" demandé sur les reprises de dressage est des plus simple. Il faut espérer que dans l'avenir, la FEI fera évoluer le galop d'attelage vers des aspects plus techniques. En attendant, monter son cheval d'attelage dans cette allure c'est du bienfait pour lui, à la condition comme toujours de bien le faire. Caroline aborde les aspects qui font la bonne utilisation de cette allure, afin que nous soyons plus efficaces dans notre travail au galop.

 

         N' hésitez pas à l'interroger dans l'espace "Commentaires" sur le sujet du jour, sur d'autres questions, ou bien sur les problèmes que vous rencontrez avec votre cheval.    

 

JCG

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         Nous abordons aujourd’hui le galop assis. Le confort sera meilleur qu’au trot assis bien que ce soit une allure beaucoup plus difficile : « le galop est l’allure la plus complexe ; elle est constituée de trois foulées, chacune d’elle comprend la suivante. ».

 

         Le galop en suspension, est une allure à trois temps plus un temps de projection, dissymétrique, sautée et basculée. C’est aussi une allure naturellement incurvée, en conséquence de cela il est utile de constater qu’au galop contrairement au trot le cheval pousse les fesses plus d’un côté que de l’autre ce qui fait que  souvent le cavalier se tord voire même se penche, il est fréquent d’entendre les moniteurs de conseiller de ne pas se « dévisser » au galop.

 

         Pour cela il est souhaitable de bien travailler au préalable la verticalisation du haut du corps, notamment par des exercices de rotation du buste mais aussi de flexion vers l’arrière.

 

         Dans ces exercices, il est nécessaire de garder la tête bien dégagée des épaules en cherchant toujours à rapprocher les omoplates l’une de l’autre en creusant le haut du dos. Afin de pouvoir garder la verticalité du haut du corps dans le galop assis, il faut exercer la mobilité du bassin, principalement par de nombreuses transitions effectuées assis dans lesquelles les changements de rythme du mouvement du bassin, mais aussi les variations d’amplitude permettront d’encaisser la hauteur mais aussi la longueur d’une foulée de galop.

 

         Un autre moyen de s’asseoir mais aussi d’avoir un bon fonctionnement consiste à passer des lignes de petits cavalettis sur lesquels le cheval prendra le galop. Dans cet exercice la tenue du pommeau de la selle est conseillée pour se maintenir collé à celle-ci, les épaules restent en arrière et surtout il ne faut pas serrer les genoux mais au contraire laisser les jambes libres de descendre, même si au début on a l’impression qu’elles bougent beaucoup. A chaque petit saut le ventre doit partir vers l’avant en premier, le reste du corps, lui, suivra sans passer en avant à condition d’être parfaitement décontracté.

 

         Quant aux bras, ils doivent pouvoir accompagner la bouche du cheval et la bascule de l’encolure en se dépliant et en se relâchant, l’utilisation d’un collier placé bien en avant du garrot du cheval indiquera à la main comment avancer vers la bouche pour revenir à sa place. Eventuellement, mais avec un cheval gentil, l’on peut aussi, pour ménager celui-ci tout en apprenant l’accompagnement vers l’avant, attacher les rênes à la muserolle au lieu du mors. Dans ce cas le cheval doit tirer les mains en avant et le cavalier doit essayer de toujours garder les deux rênes  tendues.

 

         Une fois qu’au galop assis, le bassin accompagne bien et que les épaules  restent droites, les transitions doivent être retravaillées en agissant essentiellement avec les jambes à chaque changement d’allure, puis en les relâchant dès que la transition est passée. Cet autre exercice a pour objet non seulement de fixer mais aussi de descendre les jambes et aussi de constater de la bonne réponse du cheval à leur fermeture.

 

         Pour être bien assis, mais également pour être efficace, il faut souder les
fesses à son cheval et avoir progressivement la sensation d’être assis dans celui-ci. Dans cette attitude le contact et l’accompagnement sont donc établis. C’est indispensable pour travailler son cheval dans le galop comme dans les autres allures d’ailleurs. Je rappelle encore une fois que le travail à la voltige est aussi un excellent moyen de développer les qualités d’attitude et de fonctionnement du corps.

 

        

 

            IMPORTANT

 

         . Verticaliser son corps le plus possible

         . Rester mobile et souple dans toutes ses articulations

         . Laisser descendre les jambes

         . Utiliser la position pour agir sur le cheval

         . Ne jamais se contracter dans l’action pour ne pas nuire à la position et à     l’accompagnement

         . Avoir un cheval réceptif à des aides légères


  Commentaires
-une question d'ordre général par Zebulon (21/12/2014 08:04:22)
Sait on si nos meilleurs meneurs travaillent les chevaux d'attelage sous la selle? jusqu'à quel niveau et quels exercices? Même question pour les meneurs étrangers. Merci.
-oubli par Zebulon (21/12/2014 08:07:54)
Bravo et merci pour cette série d'articles.
-travail sous la selle par JeanClaudeGrognet (21/12/2014 17:13:11)
Je prends les rênes, Caroline n'ayant pas une connaissance du milieu de l'attelage.
Monter des chevaux d'attelage pour les améliorer n'est pas une "nouveauté" même si encore aujourd'hui c'est encore insuffisamment pratiqué. Je parle bien entendu de chevaux travaillés par des professionnels du dressage, ou des cavaliers ayant de la "connaissance". Le simple "bon" cavalier de club ne suffit pas.
Il y a une bonne 20 ene d'année, Gérard Sainte Beuve qui était un leader français des Teams de l'époque faisait monter régulièrement ses chevaux par une cavalière de dressage de bon niveau. Jacques Tamalet en poste d'entraîneur a sensibilisé les meneurs sur ce sujet, et de nombreux stages ont eu lieu avec Mr Forlini , un maître de la gymnastique du cheval. Ces dernières année, les chevaux de Stéphane Chouzenoux étaient montés par Caroline Guillemont cavalière de dressage, et l'un des chevaux de S.Chouzenoux à Conty (CdM en paire) était un cheval de dressage appartenant à Caroline.
Chester Wéber, Isjbrand Chardon et sans doute beaucoup d'autres étrangers font monter leurs chevaux pas des cavaliers de dressage.
En France Don Camillo (R.Vinck) Quatar (A.V Brisou), les chevaux de Tony Ecalle sont montés par des cavaliers professionnels, il y en a certainement d'autres...