Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 28/04/2014 08:12:41 Rubrique : Culture générale, lu 2730 fois. Pas de commentaires |
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Apion Sylvon, cocher d’Arcachon
Cette attestation explique l’arrivée d’Apion en France :
« Je soussigné maire de la commune de Vouzon, canton de la Motte Beuvron (Loir et Cher)
Certifie qu'il est à ma connaissance que le Capitaine au Long Cours M. Lallier du Coudray, se trouvant en Chine a recueilli à son bord un jeune chinois dont toute la famille avait été massacrée dans une insurrection. Il l'a élevé et il l'a conservé à son service jusqu'à sa mort.
Dans un de ses voyages, il transportait sur ses trois mâts, l'Emmanuel, une quantité considérable de Chinois qui formèrent le complot de massacrer le Capitaine et tout l'équipage et de s'emparer du vaisseau. Le Petit Chinois, ayant entendu leurs projets, prévint immédiatement le Capitaine Lallier et lui sauva ainsi la vie; son maître lui en a toujours conservé la plus vive reconnaissance. J'ai appris ces détails de M. Lallier lui-même que je connaissais beaucoup.
En 1866, ce jeune Chinois a été baptisé à l'église d'Orléans de Notre Dame de Recouvrance; c'est moi-même qui ai été son parrain, sa marraine a été la fille du Capitaine Lallier du Coudray. Il a reçu au baptême les noms de André Paul, il croit se souvenir que son nom primitif était Apion Sylvon.
Par suite de mon éloignement d'Arcachon, je n'ai pas eu de rapports avec lui depuis longtemps, mais je n'ai jamais entendu dire qu'il ait rien fait contre l'honneur et la probité.
Fait à Vouzon le 22 octobre mil huit cent quatre-vingt-sept
Le maire de Vouzon
Signé (Henri Pierre Marius) de Beugy de Puyvallée
Vu par nous Pentiot, Juge de paix du canton de Lamotte Beuvron, pour légalisation de la signature de M. de Puyvallée, maire de la commune de Vouzon apposée ci-dessus.
Lamotte Beuvron, le 23 octobre 1887
Signé Pentiot
Certifié conforme à l'original
Arcachon le 28 octobre 1887
Le maire »
En 1889, Apion Sylvon a une trentaine d’années, il se présente au commissariat de Police d'Arcachon et déclare vouloir y résider.
Il y prend le métier de cocher, se marie, devient père de trois enfants.
Se faire photographier était un moment solennel. Emouvante la main solide tenant délicatement la menotte !
Ces informations sur le site :
http://leonc.free.fr/histoire/chinois/
Une carte postale le représente :
Et son histoire extraordinaire apparaît furtivement dans un roman :
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