Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 11/02/2014 07:57:40
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Tony Ecalle, meneur et courtier en chevaux d'attelage


 

  TONY ECALLE

Tony Ecalle était chauffeur routier sur le réseau international, et  puis un jour il se reconvertit dans le commerce du cheval d'attelage...

a.o : qu'est ce qui t'a amené à cette reconversion ? avais tu les connaissances requises pour ce nouveau métier ?

Tony: J'ai arrêté il y a 2 ans mon premier métier. J'ai bien sûr un peu de connaissances concernant le cheval d'attelage, mais j'ai aussi beaucoup appris à regarder et à détailler les chevaux grâce à Constance et à son père. Ensuite, c'est à l'occasion d'une rencontre avec un hollandais qui avait un cheval à vendre et qui me l'a confié pour cela, que le virage a été pris.

Ce cheval je l'ai vendu. Cette personne m'a fait découvrir la Hollande. Nous y avons fait une grande tournée et j'ai trouvé l'expérience intéressante. C'est à partir de là que je me suis lancé dans ce business.

a.o : en quoi te différencies tu des autres marchands ?

Tony: franchement je ne sais pas comment fonctionnent mes collègues ! Mon organisation est de ne pas avoir beaucoup de chevaux à la maison pour la vente. Je travaille avec  l'Allemagne, la Pologne et surtout la Hollande. J'ai désormais un réseau de " chercheurs de chevaux" . Je travaille surtout sur la demande de l'acheteur avec lequel j'essaie de comprendre ses objectifs, son niveau équestre, ses goûts et ses finances. Je transmets ces informations dans mon réseau." Les chercheurs"  me font parvenir des vidéos. Après une sélection je vais voir le ou les sélections, je les attelle, et je fais une proposition à l'acheteur. Ensuite nous nous rendons sur place pour le mettre en relation avec le vendeur. Je ne suis qu'un courtier ! le choix du cheval et la négociation c'est l'acheteur qui s'en charge.

Il arrive que je ne me déplace pas pour sélectionner les chevaux, tout dépend de mon "chercheur". J'ai en Hollande une relation privilégiée avec l'un d'entre eux. Il est aujourd'hui devenu presqu'un ami. J'ai gagné sa confiance, ce qui n'est pas forcément évident avec un hollandais, compte tenu des différences de nos cultures. Avec lui inutile de faire un déplacement préliminaire, il pense comme moi ... Je suis aujourd'hui son  correspondant exclusif pour la France car il sait qu'il n'y aura pas "de couac".

En Pologne j'ai d'excellentes relations avec Bartlemiej Kwiatek, avec l'Allemagne c'est plus difficile, ils ne se rendent pas facilement disponibles pour les clients.

a.o : Il y a beaucoup de chevaux aux écuries ?

Tony: Entre les chevaux de Constance et les miens il y a 21 boxes occupés en permanence. Des chevaux pour la vente, des chevaux au travail ou au débourrage. Les chevaux au travail comme ceux qui sont aux écuries pour la vente sont attelés régulièrement , mais ils sont également montés "dressage" par les élèves stagiaires de Constance et sous son contrôle. C'est évidemment "un plus" que nous apportons à nos chevaux et aux propriétaires.

a.o : c'est difficile de satisfaire le marché français ?

Tony : oui l'économie actuelle n'incite pas à la consommation. Je tiens à satisfaire le client, je veux trouver le cheval qui correspond à la demande du client. Rien n'est pire échec qu'un client insatisfait qui souhaite revendre son cheval. C'est pourquoi j'insiste bien à la vente pour que l'acheteur soit certain de faire le bon choix. Aujourd'hui je sais que mon commerce est bien fait car je n'ai pas de retour. Quel plaisir que d'entendre un client à qui l'on présente un cheval sélectionné dire " c'est ça, c'est exactement ça que je voulais " !

a.o : une question plus personnelle: concernant ta saison 2013, on a vu que ton cheval Festus n'était pas au mieux. Qu'en est il aujourd'hui?

Tony: effectivement Festus n'était pas au mieux  à Luhmuhlen et il a continué de se dégrader à Lisieux. Après en  avoir beaucoup cherché les raisons dans le travail nous avons finalement fini par comprendre l'origine de nos problèmes. Comme quoi de petites causes peuvent avoir de grandes conséquences ... d'abord un changement alimentaire qui nous a été imposé et qu'une surconcentration en vitamines n'a rien arrangé. Ensuite et surtout une mauvaise maréchalerie qui insidieusement a mis le cheval dans la contrariété, les petites  douleurs ou gènes  imperceptibles s'installent...  les compensations finissent par atteindre le dos  ... bref en quelques mois le physique et le mental du cheval se sont dégradé.

Aujourd'hui tout est en ordre, nous avons changé de ferrure et de maréchal. Le cheval en a été immédiatement transformé et il retrouve tout son potentiel. Il n'en reste pas moins un cheval difficile, mais capable d'accéder au Championnat du Monde.

a.o : pas encore de relève pour Festus ?

Tony: j'ai la relève, mais il est trop tôt pour en parler.

Interview JCG


  Commentaires
-Pfff par Drivingpro (12/02/2014 09:55:43)
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-Pfff par JeanClaudeGrognet (12/02/2014 12:26:59)
-pffff par Florian (14/02/2014 11:48:07)