Article proposé par Gaelle, paru le 30/01/2014 19:11:11
Rubrique : Organisation des Sports Equestres, lu 2929 fois. Pas de commentaires
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La Tribune de Gaëlle: du jeu à la compétition


 

  Une activité ludique et enrichissante trop méconnue

 

 

Depuis quelques années déjà, la FFE (Fédération Française d’Équitation) offre la possibilité aux meneurs débutants en attelage de s’initier aux joies de la compétition, sur des épreuves de découverte ludiques et pédagogiques, appelées « club2 ».

 

 

Les conditions officielles de participation

Ces épreuves sont ouvertes à tout le monde dès l’obtention du galop 2 (d’attelage évidemment !) et à la plupart des équidés, dès 4 ans.

 

Je précise à la plupart, car si sur le papier tous peuvent participer au premier abord, on s’aperçoit rapidement, que selon la combinaison formée avec le meneur, tout n’est pas possible. En particulier si un adulte souhaite mener le shetland familial, c’est impossible, l’épreuve club 2 (accessible aux adultes) est fermée aux équidés de taille A (poneys de moins d’1m07 au garrot)…

 

Allez savoir pourquoi ?

 

Le shetland réservé aux enfants ? Non et non !!

 

Je n’ai jamais réussi à obtenir de réponse à cette question, et je trouve que cela est bien dommage, car bon nombre de poneys  pourraient avoir d’autres utilités que de moisir dans le fonds d’un pré une fois les enfants grandis et passés à cheval…

 

J’ai utilisé pas mal de shetlands comme cavalerie d’instruction attelée, car ce sont des animaux accessibles qui impressionnent peu, et mettent vite les élèves en confiance. De plus il faut bien se l’avouer, lorsque l’on veut lancer une activité attelage au sein d’une structure équestre, les investissements sont conséquents, alors qu’avec les poneys on peut considérablement en réduire le coût au démarrage. La pratique reste alors inaccessible à certains gabarits d’adultes, je suis bien d’accord, mais il faut bien débuter !

 

Ce que je veux souligner par là, c’est qu’il serait possible de convertir bien plus de meneurs débutants à la pratique sportive en compétition, car contrairement à ce que l’on pense, certains s’amusent beaucoup à mener un poney ! Y compris dans les adultes de tout âge !

 

Pour avoir préparé et entraîné des élèves découvrant l’attelage, sur ces niveaux d’épreuve, pour avoir organisé plusieurs manifestations qualifiantes, je sais que ces concours remportent un vif succès auprès des meneurs débutants ou amateurs (au sens strict du terme). Ces épreuves ludiques et abordables drainent même les meneurs d’extérieur et de loisir, qui viennent ainsi volontiers s’amuser dans une carrière.

 

Le détail des épreuves

 

Cette particularité étant précisée, revenons en maintenant à ce qui compose ces concours club 2, à savoir, une maniabilité et un test d’adresse.

 

Pour la maniabilité, je ne pense pas utile de m’étendre là dessus plus amplement, tout le monde sait qu’il s’agit d’un parcours composé d’une succession de portes à franchir ; que les portes sont matérialisées par des cônes surmontés d’une petite balle facétieuse qui souvent tombe au moindre frôlement de roue ! Toutefois certains lecteurs étaient pris au dépourvu à ce sujet, voici un article qui reprend les règles précisément à ce niveau là.

 

Le test d’adresse est bien moins connu, peu médiatisé, et malheureusement trop peu pratiqué, car peu organisé. C’est pourtant une activité attrayante, où meneurs autant qu’équidés prennent plaisir à évoluer.

 

Le côté pleinement ludique de l’épreuve la rend encore plus ouverte et accessible à tous. C’est aussi cet aspect là, qui dédramatise le fait d’être une compétition. C’est un sport d’équipe où le groom joue effectivement un rôle très important, et où la communication est de rigueur, pour bien s’accorder sur les actions à entreprendre, ensemble.

 

Le test d’adresse est un parcours libre qui s’effectue au chronomètre. L’équipage doit remplir ou franchir tous les contrats répartis sur la piste qui sont à la fois variés et amusant : conduire dans un couloir droit ou en angle, attraper des anneaux ou des foulards suspendus, slalomer ou encore déposer des ballons dans un fût. Pour en savoir plus sur l’épreuve en elle même, reportez vous à cet article plus détaillé.

 

 

Les bienfaits des tests d’adresse

 

Les jeux d’adresse favorisent la relation au sein de l’équipage, et soudent une équipe ! Ce sont des bases que l’on ne retrouve dans aucune autre catégorie d’épreuve (là, je parle bien des concours d’attelage, et pas de TREC ou endurance attelés), alors qu’elles sont si importantes pour le bon fonctionnement en toutes circonstances d’un équipage.

 

L’aspect ludique prend souvent le pas sur la technique et le meneur se libère alors de la pression liée à l’apprentissage, pour se concentrer sur la performance. C’est le meilleur moyen de voir des élèves un peu timides ou timorés demander pour la première fois à leur poney/cheval d’aller plus vite ! Le jeu permet de dépasser ses craintes et ses limites psychologiques, dans la décontraction.

 

Jouer n’empêche nullement la technique et un savoir faire approprié pour devenir performant. Que ce soit le meneur, l’équipier, ou l’animal !

 

Un bon meneur secondé d’un mauvais équipier ne ferra rien de bien, et inversement… sans parler de l’équipier équin qui se doit d’être à la fois calme et réactif, parfaitement désensibilisé, à l’écoute et souple pour enchaîner les différents contrats.

 

Les tests d’adresse sont enrichissants à tellement de points de vue pédagogiquement parlant, que je ne saurais que conseiller vivement de les pratiquer le plus souvent possible avec les élèves.

Ils contribuent :

-          au bien être psychologique de tout l’équipage, par le biais du jeu.

-          à la découverte de nouvelles sensations grisantes (meneur et groom)

-          au développement de la confiance envers son équipier

-          à la recherche de techniques et de savoir-faire pour progresser.

-          à la mise en avant de certains équidés d’instruction un peu lassés de l’enseignement « classique » et rébarbatif.

-          au plaisir des spectateurs qui se prennent vite au jeu également !

-          à faire participer des équipiers non équitants (tels que parents) en reconnaissant les talents et capacités de chacun.

 

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, je trouve que les tests d’adresse mériteraient d’être plus connus !!

 

 

Gaëlle Dobignard, des blogs cheval-facile et attelage-facile

 


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