Article proposé par Renata, paru le 21/11/2013 16:42:52 Rubrique : Culture générale, lu 4198 fois. 5 commentaires |
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Novembre, la nuit tombe tôt.
Il faut gérer son temps pour atteler les chevaux à la lumière du jour. Il nous arrive même de renoncer, tant il fait mauvais. La pluie, le froid, immobilisent le plaisir de mettre chevaux ou poneys à la voiture.
Et même si le courage de sortir nous prend, quel que soit le temps, les jours sont bien courts, et il ne nous viendrait pas à l’idée de mener la nuit.
De toutes façons, les lanternes, obligatoires les jours de concours (sur un spider ou wagonnette, copies de voitures anciennes, bien-sûr, mais sur une marathon…), sont bien rangées en attendant la reprise de la compétition.
Pourtant, il fut un temps, où l’attelage se pratiquait jour et nuit, par plaisir ou par nécessité.
Petit tour nocturne en ville, à Paris, Londres, Liverpool, Montréal… par tous les temps.
Deux tableaux de Frederick Childe Hassam
Henry Alken – royal mail au départ de la poste et Michel Delacroix – la Traviata (Opéra de Paris)
John Atkinson Grimshaw – dock de Liverpool
Maurice Galbraith Cullen
P. Stahl – station de hansom cab
Les uns sortent et s’amusent, les autres s’affairent, travaillent,
Edouard Léon Cortes – les grands boulevards et le Chatelet
Ou implorent une grâce.
Jean-François Dunant
Hors la ville, la nuit, les risques se multiplient, on savait vivre dangereusement en ces temps-là où le principe de précaution n’existait pas.
L’obscurité, le froid, l’orage, les bandits de grand chemin, les animaux sauvages, loin de tout, rien n’empêche les femmes et les hommes de voyager.
Alfred Wierusz-Kowalski
Alfred Sainte Marie – diligence attaquée
John Heaviside Clark - Capture de la voiture de Bonaparte 1815 à Waterloo
James Pollard, peintre fécond, exprime toutes les situations périlleuses.
Jusqu’à l’attaque d’une lionne échappée d’une ménagerie, près de Salisbury.
Cet événement exceptionnel, le 20 octobre 1816, fut largement reproduit et utilisé. L’histoire raconte que le cheval Pomegranate survécut. Le montreur d’animaux profita d’une publicité opportune…
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Plus habituel pour les habitants des grands espaces polaires : la compagnie des loups, les hommes ont de quoi se défendre, la fuite en plus, les chevaux le savent bien.
Alfred Wierusz-Kowalski
Constantin Stoiloff
L’obscurité permet le commerce illicite.
William Barnes Wollen – contrebandiers
Elle inspire de jeunes officiers de cavalerie oisifs, qui se lancent dans une course nocturne, à Ipswich, Suffolk, en 1803. L’un d’eux lance le défi, avec son cheval gris, de galoper sur quatre miles. Ils revêtissent une tenue de nuit blanche, pour mieux se voir et rester anonymes…
Les villages traversés se réveillent, épouvantés par ces fantômes déferlants et tonitruants !
Henry Alken immortalise plus tard le premier steeplechase répertorié, en quatre aquarelles.
Il est des nuits où la vie s’écoule paisiblement.
Sur les voitures, l’éclairage semble bien faible. Rassurante au milieu de ténèbres indiscernables, la lueur des lanternes dessine un halo sur les chevaux, guère plus.
Il faut toute l’acuité de ces travailleurs de la nuit pour rester sur le bon chemin.
Henry Alken – the York Mail
Anonyme 19ème – le cheval est aussitôt récompensé
George Wright – veille de Noël
William Stanfield Sturges
Deux jeux de lanternes et lanterne de coquille, un luxe.
Frederic Remington- The old stage-coach of the plains
Et quoi de plus romantique qu’une promenade au clair de lune ?
Qui d’entre nous a savouré ces moments charmants ?
Henri d'Ainecy