Article proposé par Renata, paru le 13/05/2013 08:39:45 Rubrique : L'attelage de Tradition, lu 3712 fois. Un commentaire |
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La sédiole
A tout seigneur tout honneur, voici Pasquale Beretta, avec son cheval PSC dans ses œuvres, à la 28ème Féria d’avril de Séville.
A Séville en 2013, et en Italie
http://www.ilportaledelcavallo.it/articolo/siviglia-grande-prestazione-erri-beretta/1/4047
Cette voiture, « sediolo antiguo », la sédiole, est décrite dans le livre référence « voitures hippomobiles » de Jean-Louis Libourel (éditions du Patrimoine) :
Faisons un petit tour en Italie, Museo Storico del Trotto à Civitanova Marche :
Sédiole « Padovanella » de 1797
Palazzo Farnese à Piacenza Emilie Romagne :
Carlo Gnecchi-Ruscone, dans son livre « l’attelage en Italie – histoire, tradition et sport » (éditions Gnecchi s.a.s.) la décrit sous le nom de sulky : « cette voiture, née au XVIIIème siècle, du « sediolo italien » n’est pourvue que d’un siège pour un seul passager. Elle est très légère avec une structure bornée à l’essentiel. Ne comportant pas de ressort, la suspension n’est assurée que par la souplesse des brancards. Dans sa version d’aujourd’hui, le sulky est utilisé pour les courses au trot attelé. »
Ludwig Koch et William Joseph Shayer
Cette voiture très sportive, arachnéenne, va investir les hippodromes, se transformer pour améliorer les performances.
Aux Etats-Unis, de nombreuses gravures du 19ème siècle nous racontent les courses de trot.
Le sulky est par définition à deux roues, mais des quatre roues « araignées » ont tenté de percer sur les champs de courses.
On peut imaginer qu’il y avait deux fois plus de risque de s’accrocher, exit la quatre roues.
Les chevaux champions immortalisés dans leur vive allure ne touchent pas le sol.
Les enrênements sont encore légers, mais déjà le driver s’assoie sur le flot des rênes.
« Tom Pouce », petit cheval célèbre pour sa « course contre le temps » n’échappe pas à la caricature.
Avec le temps, le siège du sulky s’abaisse entre les roues, puis les roues diminuent de diamètre. Plus le centre de gravité se rapproche du sol, plus le sulky adhère au sol, la sécurité y trouve son compte.
Coup de chapeau à nos stars : Roquépine et Ourasi (7 prix d’Amérique à eux deux)
Le sulky a perdu son aspect gracile et aérien pour n’être plus qu’un outil high-tech de vitesse et de résultat. Ainsi va l’histoire de l’attelage !