Article proposé par Renata, paru le 02/02/2013 19:03:14 Rubrique : Coup de coeur, lu 3156 fois. 10 commentaires |
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J’en ai un peu ras-le-canotier de lire tous ces commentaires grognons, bougons, ronchons, de tous les râleurs, renâcleurs, rouspéteurs et autres pisse-vinaigre (j’adore ce mot !), que nous sommes tous à un moment ou un autre.
Allons, un peu de bienveillance, d’urbanité, d’obligeance, montrons-nous affables, courtois et fair-play, le tout agrémenté de sourires, et nous sous sentirons mieux !
La compétition, une activité très humaine, existe depuis le début des civilisations. Rivalité, joute, lutte, pour savoir qui est le plus fort, le plus rapide, le plus habile, bref, le meilleur.
Les Jeux Olympiques antiques ont codifié des règles très strictes appliquées par des arbitres.
Les Romains étaient très scrupuleux sur l’équité, n’hésitant pas à faire recourir les épreuves.
La compétition est la confrontation de concurrents pratiquant un sport dans le cadre de règles établies.
Mais qui pour les faire respecter ?
Hélas, impossible de participer à une quelconque épreuve sans arbitre ou juge. Le juge est né avec le concurrent, à cause du concurrent.
Pas de concurrent, pas de concours Messieurs Dames de La Palice, mais pas de juge pas de concours non plus, et allons plus loin, pas d’organisateur, pas de sponsor, pas de bénévole, et même, pas de spectateur…
Et pour nous, avant tout, pas de cheval, pas de concours !
L’attelage de compétition n’existe que pas l’élaboration d’un puzzle compliqué, de plus en plus ardu à mettre en place : organisateurs, sponsors, bénévoles, concurrents, juges et spectateurs, avec un liant incontournable : la passion.
Les organisateurs prennent des risques et s’engagent d’une année sur l’autre à la réussite de leur projet, travail de longue haleine, il faut penser à tout.
Les sponsors et les institutions libellent des chèques ou font des virements essentiels au bon fonctionnement de la machine concours.
Les bénévoles, hommes et femmes de l’ombre, sponsors de leur personne, dévoués, serviables, prévenants, efficaces sont les rouages indispensables.
Les concurrents mettent en place tous les moyens pour assouvir leur passion dévorante. Ils engagent beaucoup d’argent, mais c’est leur choix, et arrivés sur le terrain de concours, tout est prêt, cela ne se fait pas gratuitement (secours, vétérinaire, juges, sono, publicité, gardiennage, sanitaires, eau, électricité…).
Les juges, avec des compétences indispensables et contrôlées, souvent de bon conseil, acceptent, dans le chaud ou dans le froid, de passer des heures dans des cabines étriquées ou sous un parasol indomptable à observer des équipages de tous niveaux, se coltinent des secrétaires pas toujours réactifs (tives), avant d’affronter des compétiteurs mécontents de leurs notes. Les juges, officiels de compétition, font respecter le règlement, ils font un travail, le gîte, le couvert et le défraiement sont leurs justes émoluments.
Toutes ces pièces du puzzle sont interchangeables : l’organisateur devient à un autre moment, un autre lieu, concurrent, ou concurrent - juge, juge - bénévole, bénévole - sponsor, sponsor - concurrent, concurrent – bénévole, etc…
Compétiteurs, vedettes, stars de l’attelage, sur les terrains de concours, c’est vous que les spectateurs viennent voir, admirer et encourager. Votre quête de la première place, de la lumière, du graal est la juste récompense de votre investissement, de votre préparation et de votre combativité.
Les chevaux n’attendent que de bons soins contre des efforts généreux, intenses et désintéressés…
« Quand tu gagnes, ne t’accorde pas tout le crédit… Souviens-toi qui a fait le plus. »
(dessin de Norman Thelwell)