Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 07/12/2012 08:39:47 Rubrique : Instances fédératives, lu 2741 fois. Pas de commentaires |
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TVA
La hausse possible de la TVA pour la quasi-totalité des activités équestres au 1 er janvier 2013, provoque beaucoup de réactions, listes de pétitions et manifestations.
Le Groupement Hippique National (GHN) est à la pointe de l'opposition à cette hausse de la TVA qui aura selon son Président Pascal Bioullac de graves répercussions sur la filière du cheval. Pascal Bioullac qui est un très proche de Serge Lecomte le Président de la FFE, est également le Président du Pôle France Attelage. La réélection prochaine du Président de la FFE est acquise, aucun opposant ne s'étant manifesté. Ce dernier sera conforté à son poste par une majorité des établissements équestres adhérents (clubs et associations) qui l'on élu en 2008.
Pas étonnant cette mobilisation contre l'augmentation de la TVA qui touche les électeurs de la FFE, son Président (*) et l'ensemble des acteurs de l'équitation. Il faut dire que nombre de centres équestres vivent en apnée sous oxygène et perfusion: TVA réduite, utilisation d'une main d'œuvre "bon marché" , jeunes en apprentissage issus de lycée agricoles et CFA, multiplication des épreuves et des disciplines équestres etc … une politique de développement qui a porté la FFE au 3 ème rang des fédérations sportives en nombre de licenciés. Mais développer le "chiffre d'affaire", n'est pas nécessairement développer "le bénéfice". D'autres fédérations sportives assoient leur développement sur les résultats sportifs, grâce à l'impact des Jeux Olympiques dans les médias.
L'avenir est très incertain dans un contexte économique difficile, pour une filière où le nombre d'établissements équestres est pléthorique, une surabondance de chevaux à vendre tandis qu'une masse importante de "nouveaux enseignants" s'installent sur le marché un diplôme "simplifié" en poche: le marché est plein comme un œuf et n'est pas extensible à volonté. Une crise durable parait inévitable avec la conjonction des 4 facteurs: concurrence + saturation + hausse de la TVA + crise économique.
On touche de près les limites d'un système. Allons-nous voir la fin d'une fuite en avant organisée autour d'une apologie de la quantité et moins de la qualité ? Personne ne se risquera avant longtemps d'équilibrer un tant soit peu les 2 plateaux de la balance, les réticences du milieu seraient trop fortes. Mais ce n'est que mon avis…
JCG
(*) de mémoire et sauf erreur, c'est le Président actuel de la FFE qui a obtenu la baisse de la TVA pour les sports équestres il y a quelques années.
o écoutez l'interview de Pascal Bioullac diffusée sur Youtube …
Lire le Communiqué de Presse de la SHF …
Les institutionnels, dans un monologue sur la hausse de la TVA, ont trouvé sur les réseaux sociaux un relais idéal, avec les jeunes qui sont la grande clientèle des clubs. Quelques voix discordantes ont du mal à se faire une place. En voici quelques exemples:
" Les centres équestres disposent d'un taux de tva réduit qui constitue un privilège exorbitant au regard d'autres activités du secteur des services, puisque l'équitation ne constitue en aucune manière un service de première nécessité ou d'intérêt général "
" Ils ne font aujourd'hui que récolter ce qu'ils ont semé"
" Les centres équestres sont le cancer de l'équitation française."
" Je vais subir de plein fouet cette hausse de tva si au final elle s'applique. Je le redoute mais cela ne m'empêche pas d'apprécier la situation de manière objective et citoyenne, surtout a un moment ou près de 3 millions de français sont sans travail, 4 millions vivent sous le seuil de pauvreté et de plus en plus d'entre eux n'ont plus accès aux soins. Dès lors les manifestations des clubs équestres me paraissent bien peu légitimes voir choquantes"
" Voilà plusieurs années que nous sommes prévenus, ce n'est pas une surprise"
"La CCE ne fait qu'appliquer le Traité de Lisbonne, les autres pays sont soumis à la même contrainte"
L'attelage dans tout cela ?
Les statistiques données par la fédération pour ce qui concerne la discipline "attelage" indiquent une progression du nombre d'épreuves pour 2012.
Voir toutes les statistiques de la Fédération.
Mais se sont les meneurs qui en portent la charge, avec l'envolée du montant des engagements alors que dans le même temps une baisse des gains est constante depuis 1998.
En conséquence d'une politique d'élargissement des trophées qui satisfait le plus grand nombre, la moyenne des engagements par épreuve se situe en dessous de 3,5 partants depuis 2010.