Article proposé par , paru le 06/07/2011 09:08:10 Rubrique : Les références > Dressage : technique, lu 2398 fois. Un commentaire |
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"Psychologie du cheval" ! on ne le dira jamais assez, "penser cheval" c'est déjà être sur la voie de la solution des problèmes. Démonstration par Annetcat.
JCG
Un cheval seul dans son pré, cherche à rejoindre son copain dans le pré d'en face. Il fait donc les 100 pas devant la clôture qui les sépare en l'appelant. Au point, qu'il dédaigne l'herbe qui se trouve seulement quelques mètres derrière lui. La tension monte, il part au trot, au galop...
Dans cette situation, beaucoup de personnes laissent l'animal se calmer tout seul. Une solution qui marche bien mais qui nécessite souvent beaucoup de temps et qui peut se révéler dangereuse pour l'animal.
On peut aussi coincer l'animal pour éviter une trop grande dépense d'énergie.
Le problème de ces deux méthodes, c'est que l'abdication physique de l'animal n'est souvent pas corrélée avec une abdication mentale. Il n'en peut plus, il ne peut pas... mais il n'a rien compris.
Quand un animal a ce genre de comportement, il a une idée fixe qui lui génère une angoisse. Cette angoisse doit s'extérioriser, il fait donc les 100 pas, il tourne en rond, il appelle sans relâche...
Ce qu'il faut c'est ouvrir l'éventail des possibles.
Dans le cas de notre cheval qui tente de rejoindre son copain, j'ai placé une touffe d'herbe bien juteuse sur son chemin. Il a marqué un temps d'arrêt et à repris sa marche. Sans me démonter (eh oui, le dressage rend têtue !), j'ai placé une deuxième touffe d'herbe sur son chemin et j'ai commencé à chercher la troisième.
Le cheval a attrapé les deux touffes d'herbe presque sans s'arrêter. Moi, j'ai continué à faire ma cueillette et à lui ramener chaque fois mon butin. Au passage suivant, il s'est arrêté pour manger et il a soufflé. Quand il est reparti, il est allé brouter l'herbe quelques mètres plus loin. Ce jour-là, j'ai battu le record en temps minimum nécessaire pour qu'il se calme.
Ce résultat peut s'expliquer par l'introduction d'une nouvelle possibilité. Je m'explique : on prend un animal avec une idée fixe, appelons-le Idéfix pour simplifier. Idéfix ne pense qu'à une chose et tous ses sens sont utilisés par cette idée. Cela permet à Idéfix d'être très efficace dans l'accomplissement de son idée et de retrouver Obélix et Astérix dans le labyrinthe...
Si maintenant, on place sur le chemin d'Idéfix un os. Il va marquer une hésitation car cet élément n'entre pas dans son raisonnement du moment, mais il ne va le plus souvent que remarquer le phénomène.
Plaçons un deuxième os sur le chemin d'Idéfix, à nouveau l'élément étranger à son raisonnement va entrer dans celui-ci par la force des choses. Idéfix va donc l'incorporer à son raisonnement et comme c'est incohérent, il va créer un second raisonnement. Mais il continuera sa route.
Si un troisième os est placé, celui-ci va étayer le deuxième raisonnement d'Idéfix et si ce raisonnement devient plus important ou plus intéressant que le premier raisonnement d'Idéfix, le chien s'arrêtera pour ronger l'os.
C'est ce que j'appelle l'ouverture des possibilités. On donne à l'animal une alternative à laquelle il n'avait pas pensé. Si on insiste, il y réfléchit donc et peut trouver cette idée meilleure que la première ou moins bonne. Sa réaction vous dira ce qu'il en pense !
Anne: http://techniques-elevage.over-blog.com/7-index.html