Article proposé par Renata, paru le 02/06/2010 08:39:35 Rubrique : Reportages, lu 2095 fois. 2 commentaires |
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Mon premier concours de tradition
En Vendée, Logis de la Chabotterie à St Sulpice le Verdon, le 30 mai 2010.
Je devrais dire NOTRE premier concours : pour le poney, la voiture, les passagers (j’ai la chance d’avoir une passagère amie pour la présentation et la maniabilité, et un passager mari pour le routier !), et la meneuse, une meneuse sur le retour, ou les bienfaits de la retraite !
Nous découvrons un endroit charmant, hors du temps et bien vivant, une maison de maître entourée de ses communs, des jardins clos à la française. Dans ce haut lieu de l’histoire vendéenne nous ne serions pas surpris de voir surgir une homme en arme ou une servante avec un panier de linge à étendre.
Une invitée de trop, la pluie, ne va pas gâcher l’accueil et le dîner (délicieux), au logis, pour les nouveaux « tradi » que nous sommes. Il n’empêche que nous nous soucions beaucoup pendant la nuit, la pluie tambourinant sur le toit du camion… Au petit matin, il fait frais, c’est bon pour les chevaux. Nous mettons nos pimpantes tenues estivales pour la présentation.
Trois juges, en trois endroits différents observent, notent et commentent. Nous sommes avides de remarques et de conseils, nous venons pour découvrir et apprendre, nous ne serons pas déçu. Malgré bien des erreurs et des maladresses, l’équipage plaît bien, un 19 de M. de CHEZELLES sur la note « meneur/passager » nous comblera !
Nous enfilons des blousons, et nous voilà prêts pour 16 km 850 à 11 km/h. Nous partons, insouciants, sans chronomètre et sans le plan (le parcours est parfaitement fléché). P’tit Prince va bon train, je le laisse aller à son rythme, pour lui aussi, l’exercice est nouveau, peu importe si nous allons trop vite.
Les cinq PC sont répartis sur le site du Logis, il nous manquera vingt cm sur les trois mètres de reculer imposé (je veux dire, il me manquera !), je suis très contente de réussir l’épreuve du verre (guides et fouet dans la main gauche, prendre un verre à pied sur une tablette, le boire ou le donner à son passager, et le déposer 15 mètres plus loin sur une autre tablette). Les contrôles sont techniques et ludiques !
Nous arrivons très en avance à la croix de Charrette (érigée pour se souvenir de l’endroit où fut arrêté le résistant vendéen), tant pis pour les points de pénalité !
Le poney s’est très bien comporté, la voiture a tenu la distance, c’était surtout elle l’inconnue… Les brancards ont un peu souffert mais Alain va réparer avant la maniabilité.
Un bon pansage pour P’tit Prince qui a déjà récupéré, un coup de savon glycériné sur les cuirs, d’éponge et de chiffon sur la voiture, nous sommes prêts pour la dernière épreuve.
Le vent se lève et le soleil revient, illuminant le paysage et remontant le moral de tous, nous pensons surtout aux organisateurs de cette journée « un dimanche à la campagne », prévue de longue date.
Le déjeuner offert aux meneurs est excellent. Il nous permet de rencontrer d’autres passionnés, de créer un relationnel bon enfant et souriant.
Nous parons notre voiture comme une grande. Joce et P’tit Prince se disent des secrets ? Ou lui demande-t-elle d’être mignon à la mania ? C’est ça : nous sommes sans faute !
Le cadre est somptueux, l’accueil sans faille, l’AFA, la Société Hippique Vendéenne et le Conseil Général de Vendée nous ont reçu de royale manière, que tous les organisateurs et bénévoles soient remerciés !
La compétition sport est vive en émotions, quand la compétition tradition est riche en relations, on se rencontre pour le plaisir de parler chevaux et voitures, ou de toute autre chose, en toute décontraction. Chaque équipage offre un spectacle différent, une histoire particulière, un art de vivre.
Un concours de tradition c’est : au plaisir des yeux, et donc du cœur !
Voici quelques uns des bien plus beaux équipages que notre modeste « caisse à savon », mais néanmoins joli buggy américain :
Le break de M. Patrick MAGNAUDEIX, plus connu sous le surnom de FIGOLI, et ses fidèles Mérens.
Je vous recommande le très bel article de Figoli sur son blog : attelage-patrimoine.com (et tous les autres !).
Le speeder de M. Thierry DEHAUT, attelé à un FM
Le petit duc osier de M. Christian GOLLIARD
Le cabriolet bourbonnais de M. Olivier BODIN, attelé à deux ravissants New Forest
Ces vieilles dames sont toujours belles, même de dos, je parle des voitures bien sûr !
Il faut reconnaître que la tradition rassemble souvent des personnes qui ont du temps pour eux, leurs chevaux, leurs voitures… dont je fais maintenant partie !!
Pourtant je recommande et je souhaite à tous, de participer un jour à un concours de tradition. Pour l’ambiance, l’accueil, la sérénité, le plaisir, que du bonheur !
Bon, je crois que P’tit Prince a envie de rentrer, les remises de prix ce n’est pas ce qu’il préfère. Ce qu’il aime c’est bouger, manger… ou dormir :
Rendez-vous à Saint Agil, le 11 juillet prochain !