Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 28/09/2015 08:30:47
Rubrique : Coup de coeur, lu 2516 fois. Pas de commentaires
Partager

Portrait: les Equipes de France 2015


 

 

  

Parlons Haut Niveau, parlons Sport, inspirons nous des autres.

Quel avenir pour les Equipes de France d'attelage ?            

L'année 2015 a vu  les équipes de France engagées sur 3 concours majeurs, le Championnat d'Europe pour les Teams, le Championnat du Monde pour les poneys, le Championnat du Monde pour les attelages en paire.

Quels sont les résultats obtenus ?

* Teams:  Aix la Chapelle  1 er français 22/36 -  par équipe France 8/12     

* Poneys: Bréda  1er français: 1 poney 10/30 2 poneys 13/30 4 poneys 14/24 -  par équipe France 6/8.

* Paires : Fabiansebestyen 1 er français 14/64 - par équipe France 6/16.

Ces résultats sont ils à la hauteur de nos espérances et sont ils porteurs d'espoirs pour le futur ?

         De mon avis ce bilan est  médiocre, mais il ne met pas en cause  des meneurs qui s'investissent beaucoup. La quantité et l'envie sont là, mais ce n'est pas suffisant. Faute de résultat on peut se demander si le travail est toujours bien orienté. Manifestement il n'est pas complet si l'on veut bien observer par exemple les mauvais scores des attelages en paire à la maniabilité au dernier Championnat.

         L'apport de la FFE, de l'IFCE et de l'entraineur national Félix Brasseur sur les teams  avant les JEM,  compte tenu des investissements humains et financiers est il positif ? Il est facile d'interpréter la réponse de l'IFCE comme négative, puisqu'elle s'est retiré de son accompagnement et aides. C'est  aussi mon sentiment, même si l'on imagine que les meneurs ont individuellement amélioré leur savoir. Est ce suffisant ? non car cela ne se traduit pas dans les résultats en compétition.        

         Faut il plus de temps pour parvenir à des résultats significatifs ?  Peut être mais j'en  doute, le temps a passé depuis 2008 le championnat du monde à Beesd... avec déjà les meneurs d'aujourd'hui ou presque et avec les mêmes résultats. Sept ans sont passés. Sept années durant lesquelles ont émergé à l'étranger, des talents nouveaux. Le problème est donc ailleurs.

         Les poneys, par équipe, ont ils connu autre chose que les dernières places? Non, mais nous disposons d'individualités qui peuvent être performantes et se classer dans les 10 premiers d'un Championnat du Monde.   

         Concernant les attelages solo, ces derniers ont rapporté  une médaille d'argent par équipe l'année dernière, ainsi que de belles places en individuel. Les meneurs de cette catégorie  doivent ces succès à eux même, ainsi qu'à leurs entourages  et coachs.   

 

         Quel avenir ? Préparons le ... autrement !

         N'importe quel chef d'entreprise prendrait des dispositions face à un tel bilan.. N'est il pas temps de prendre des dispositions nouvelles et de se pencher sur l'orientation à donner à l'attelage de haut niveau, catégorie par catégorie car les solutions ne sont pas forcément communes ?  

         Nos pilotes ne sont pas moins habiles et nos chevaux  ni de moindre qualité que ceux de nos adversaires. La preuve, régulièrement des offres d'achat sont faites à nos meneurs. Nos attelages manquent simplement d'efficacité, c'est donc que le système en place est à revoir.

         Il y a des pistes à explorer, mettre par exemple en parallèle les organisations qui fonctionnent et les autres. Les AT1 qui montrent de l'efficacité  sont  des exemples de préparation qui méritent que l'on y consacre un peu d'attention. La filière qui mène au haut niveau et qui doit préparer les meilleurs meneurs est elle efficace ?   Accéder au haut niveau doit être le résultat d'un processus de progression, donc de sélection. Il y a tant de choses à apprendre, " le Haut Niveau beaucoup en parlent, peu le connaissent, beaucoup en rêvent."

         Autant de pistes pour un nouveau système !  Les meneurs sont pour la plupart aptes à gérer eux même la préparation des chevaux. Dans le cas contraire faire appel à un professionnel est nécessaire. Il n'y a rien d'absolu, à chacun de chercher ses solutions, ses besoins après un état des lieux. Les besoins des anciens ne sont pas les mêmes que ceux des nouveaux talents. N'y a t il pas    besoin d'un préparateur mental, d'un préparateur physique, ou de tout autre profil utile à la performance ? Autant de pistes, autant de contacts avec des experts d'autres sports ou de l'INSEP qui regorge de professionnels de la préparation sportive.

         En compétition on sait bien que " tout est dans la valise " et que ce n'est pas ni l'endroit, ni le moment de modifier les acquis du cheval, ni les réglages, ni les protocoles mis en place à la maison. Alors, plus qu'un entraineur, sur  les Championnats nos équipes n'ont elles pas  besoin plus qu'autre chose,  d'un meneur d'homme, d'un capitaine, d'un patron pour créer un esprit de corps, qui aussi le jour J, sera capable de les transcender, de leurs donner une flamme d'enthousiasme,  afin qu'ils se produisent à 120%  ? Un grand chantier pour la Direction Technique des Sports Equestres.  

Il faut changer nos vieilles habitudes, c'est une certitude si l'on veut créer une dynamique nouvelle pour les prochaines saisons  ...

Mais ce n'est que mon avis ...

JCG


  Commentaires