Article proposé par JeanClaudeGrognet, paru le 23/06/2014 17:25:47 Rubrique : Les références > Dressage : technique, lu 3937 fois. 3 commentaires |
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Chevaux d’attelage sous la selle -Fahrpferde unter dem Sattel
suite et fin.
Traduction de Brigitte Heyne
par Maria Schulte-Südhoff
« La plupart des chevaux d’attelage ont le même problème, ils courent, sont sur les épaules et la mise en main est souvent un problème car beaucoup de chevaux fuient les aides, ce qui s’aggrave lorsque les chevaux de sport d’attelage sont de véritables athlètes et bien « conditionnés ».
Mon rôle de cavalière est le dressage de base dont le but est d’améliorer la légèreté et la mise en main. Ainsi mon travail avec les chevaux comprend les bases de la formation de dressage : marcher droit, mise en main, incurvations, changements de temps, demi-arrêts trot/pas, arrêts, etc.. Les chevaux sont montés toute l’année. Le résultat positif se voit ainsi : les chevaux sont plus légers dans la voiture. Une promenade à la fin de la leçon y contribue également, nous la planifions à chaque fois que c’est possible pour laisser « l’âme s’évader ».
par Ijsbrand Chardon
« Une monte de loisir seule n’apporte rien. C’est pour cela que mes chevaux d’attelage sont montés « manière dressage » par 2 moniteurs d’équitation et ma femme qui tous montent dans les reprises « Grand Prix ». Ainsi 4 de mes 9 chevaux sont au changement de pied au galop attelé à la voiture. Ils sont montés en filet et non pas en bride. Pour le travail aux longues rênes aussi on utilise un mors normal. Il m’importe que les chevaux soient bien montés, car les chevaux d’attelage doivent réagir très bien aux aides : à ma voix et aux signaux du fouet. Il est important naturellement que les chevaux ne craignent pas le fouet, car le fouet doit agir comme une limite, par exemple pour éviter qu’il ne « tombe sur le cercle » ou pour agir sur la rectitude du cheval. En général nos chevaux d’attelage sont montés 3 fois par semaine. Les chevaux les plus agés ne sont montés qu’en novembre et décembre.
En temps que meneur, je vois les avantages dans le fait que la flexibilité (réactivité) des chevaux est améliorée. Les chevaux sont en meilleur équilibre et mettent moins leur poids sur les épaules. Pour le mental, l’équitation est aussi un bon changement , les chevaux gardent la joie dans le travail ».
par le Dr Christine Heipertz-Hengst
« Quel effet d’entraînement obtient on pour un cheval d’attelage en entraînement par intervalle sous la selle ?
L’entraînement par intervalle est une forme d’entraînement (de fond) sous le cavalier qui abordera un travail d’endurance pour le cheval (ndlr endurance doit être pris dans le sens « accoutumance » :
Endurance sur un temps court : sprint dans les obstacles
Endurance sur temps moyens : les épreuves de dressage
Endurance sur temps longs : les phases de routiers
La vraie endurance de fond est faite par diverses méthodes de longue durée.
Entraînement par intervaltraining d’intensité moyenne (60%-80%) avec des pauses actives mais « récompensantes » Possible jusqu’à un nombre de répétitions et de séries élevées (par ex 3x 4 séries)
Entraînement par intervalles intensifs (80% - 90%) afin d’améliorer les parties d’endurance anaérobie et pour s’habituer à la tolérance de cette situation d’oxygénation. Ce travail ne permet que peu de répétitions. Il faut veiller à la capacité de récupération avec des pauses complètes afin d’éviter l’accumulation de la fatigue.
Efforts à charges maximums (90%-100%). Les sprints doivent être réduits à quelques répétitions à cause des efforts anatomiques demandés.
Des efforts maximums répétés sont nécessaires pour améliorer l’endurance anaérobie c'est-à-dire l’endurance vitesse. Mais à pratiquer avec parcimonie et tact dicté par la tolérance du cheval.
Concernant l’intensité pour le cheval d’attelage, il ne s’agit pas du « meilleur temps possible » comme dans une course, et les vitesses sont contenues dans un cadre donné. L’intensité à déterminer peut d’un côté se baser sur le potentiel de travail individuel du cheval (effort maximum) de l’autre côté il suffit de se limiter au niveau demandé, pour lequel il faut tout de même construire des réserves.
Peut on entraîner la rapidité à l’attelage sous la selle sans l’effort de traction ?
Le travail de rapidité d’un cheval d’attelage se compose de :
- la rapidité de réaction aux aides et autres impressions de l’entourage
- l’accélération par la force musculaire
Ceci peut être entraîné indépendamment de la force de traction qui dépend de la force maximale de fond et de l’élasticité. Elasticité veut dire la capacité de pouvoir déployer de la force en un minimum de temps. L’entraînement de la force des chevaux ne peut être dirigée sur des groupes musculaires choisis. A l’attelage les montées, sous la selle les leçons de dressage, le saut, grimper et descendre des côtes.
Combien de temps avant la saison sportive doit on commencer l’entraînement ?
Comme l’entraînement a pour but l’augmentation du pouvoir corporel de fournir un effort en stimulant par entraînement des réactions d’adaptation dans les organes et leurs fonctions, il faut le commencer assez tôt pour que le corps ait le temps nécessaire de ses modifications.
Ainsi os, ligaments, et tendons ont besoin d’au moins ‘ à – mois. Les muscles réagissent au bout de 3-‘ mois et le système cœur/circulation/respiration nécessite environ 6 semaines pour s’adapter aux mécanismes fonctionnels cités ci-dessus.
L’éducation des facilités de mouvements et d’aptitudes, la réactivité et la rapidité des mouvements suit les lois de l’apprentissage moteur et se passe selon talent et capacité plus ou moins vite. Il ne faut pas négliger dans le planning l’âme du cheval, pour éviter de demander trop et plus rarement pas assez.
Est-ce qu’un entraînement de la flexibilité sous la selle peut apporter des avantages ?
Oui absolument, cette démarche ne peut qu’apporter bénéfices au cheval d’attelage.
Est-ce que l’on peut entraîner un cheval d’attelage de telle manière que la récupération demandée au trot entre les obstacles se fasse correctement ?
Oui on peut habituer le corps et le psychisme à se reposer au moins partiellement dans les phases « récompensantes » avec un entraînement approprié. C’est l’une des raisons importantes du travail par intervalle dans le programme d’entraînement.
Comment doser les stimulations de l’entraînement une semaine avant les compétitions ?
Plus de stimulation ! A ce stade, il ne s’agit que de garder les capacités de l’effort, réveil et stabilisation de la disposition à l’effort et s’assurer des réserves d’énergie nécessaires.