Article proposé par Heliosness, paru le 09/10/2016 16:58:24
Rubrique : Reportages, lu 3021 fois. 2 commentaires
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LIGNIERES CdF 2016: la fortune sourit aux audacieux


 

 « De l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace. » (Danton, Ass. Nle, 02/09/1792)

Un samedi un peu moins froid que la veille mais légèrement plus humide donne un terrain confortablement roulant sur cette surface argileuse. Le niveau du marathon est conforme à ce qu’on attend, les obstacles sans grande surprise puisqu’ils sont les mêmes que les années précédentes. A l’arrivée, le vétérinaire me dit qu’il n’y a rien à signaler du côté des chevaux qui ne sont pas excessivement fatigués. Une bonne gestion de la part des meneurs dans l’ensemble, des chevaux bien entraînés sauf quelques débutants encore un peu en décalage avec les exigences du championnat de France.

Impossible d’obtenir des réponses du chef de piste sur ses choix. Ma visée didactique et pédagogique reste donc en suspens. En route pour un reportage photos, finalement suffisamment éloquent !

Rien de particulier à dire sur l’obstacle 1 qui est réservé aux amateurs élite. Il est ouvert, comme le gué. Une entrée en matière sommes toutes plutôt douce, qui n’a pas attiré mon objectif.

L’obstacle 2, lui aussi réservé aux amateurs élite, est monté sur une butte incontournable. Dévers propice aux accélérations, accrochages et renversements…mais à part quelques chocs dans les poutres, rien de grave. C’est ici que le porte brancard de Laetitia Maricourt a cédé inopinément. La meneuse est restée parfaitement sereine et calme ; elle a tenté de réparer depuis sa place mais finalement son équipière a dû mettre pied à terre pour réparer. La ponette est restée parfaitement confiante comme on peut le voir sur les photos. Laetitia a poursuivi son marathon comme si de rien n’était. Beau mental, bravo !

 

Ah, l’obstacle 3 ! Que voici un obstacle intéressant… Très technique, avec des enroulements, à se perdre parce que tout est pareil et qu’il est difficile de s’y faire des repères me confie Pierre Jung, en intense réflexion devant cet obstacle le matin. Justement, un de ses compatriotes alsacien franchit trois fois la porte C sous nos yeux…aïe aïe aïe… Mais Pierre a bien fait de passer du temps à y réfléchir car il y sera grandiose ! Comme quoi, la préparation, la réflexion, c’est l’essence du marathon.

Benjamin Aillaud a enthousiasmé les spectateurs sur cet obstacle il a été juste époustouflant. C’est aussi un grand meneur, complet.

Fabrice Martin a été également merveilleux dans cet obstacle.

Quand ça passe, c’est féérique, ça vous emporte, mais quand ça casse…décidément, ce n’est pas la saison de Thibault Coudry qui a manqué de subtilité ici comme à Breda, alors qu’il a tout pour éblouir. Incompréhensible ! Manque d’anticipation, passage en force, trop prêt des obstacles et ça coince, ça tape sur presque tous les obstacles, bouh ! A trop vouloir gagner, on perd.

 

Ai-je encore envie de savoir ce qu’ils en pensent ? La spirale du succès semble bien avoir changé d’âme. On ne sort pas du cadre de notre Lettre ouverte.

Sans transition, passons à l’obstacle 4, sans doute le plus technique de tous. Le meilleur dans la catégorie des attelages à 4 est Bernard Michel qui n’en est qu’à sa troisième sortie dans la catégorie élite. Ce team est une véritable équipe et sa navigatrice, Morgane, n’est pas pour rien dans cette belle prestation.

Jean-Michel Olive est le meilleur dans cet obstacle pour la catégorie cheval solo et Mickaël Sellier en paire. Il y a eu de très belles prestations sur cet obstacle. Les vidéos sont disponibles sur notre site.

Le gué est bien joli, ouvert, roulant… tout le monde y semble avoir pris du plaisir. Deux options différentes ont été choisies par les meneurs, bizarrement la plus longue, plus enroulante me semble avoir été privilégiée sans doute de crainte que la pente ouest soit trop glissante. Raphaël Berrard y a été remarquable avec une paire d’école, encore dissymétrique, mais il peut être très content des performances actuelles.

 

L’obstacle 6, des petits accrochages.

L’obstacle 7 est intéressant, très technique également, de la casse matérielle des poutres.

Finissons avec Louise Fillon dans l’obstacle 8, qui sera la nouvelle championne de France dans la catégorie amateur 2 poneys dimanche après la maniabilité.

Un immense merci à Daniel Servaes, l’organisateur de ce championnat de France, efficace, gentil, toujours souriant et disponible….A l’année prochaine.

© Heliosness

 

 

 

 


  Commentaires
-rectification par JeanClaudeGrognet (11/10/2016 09:18:33)
Ce n'est pas Bernard Michel qui a été le meilleur temps dans l'obstacle 4 comme affiché un temps, mais Benjamin Aillaud. Les risques du direct et de la réactivité !
-merci d'avoir rectifié par Heliosness (11/10/2016 11:37:10)
J'ai pourtant vérifié les temps dimanche matin...le provisoire est resté longtemps...cela n'enlève rien aux qualités mentionnées...je me fierai plus à mon oeil à l'avenir !