Article proposé par Curious, paru le 12/01/2015 08:28:42
Rubrique : Les références > Dressage : technique, lu 1871 fois. Un commentaire
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La page dressage de Caroline: la mise sur la main


 

    Aujourd'hui il n'est pas contestable  que l'amélioration du dressage et du comportement du cheval d'attelage est insuffisant si l'on se contente de le faire travailler "à la voiture".

        

         D'autres techniques, le travail monté, le travail aux longues rênes, s'ils sont bien exécutés apportent souplesse, muscles, force, équilibre et corrections aux défauts apportés par la traction, que ce soit pour un cheval qui travail en solo, à 2 ou à 4 chevaux.

 

         Caroline Chastel est juge de dressage et cavalière, elle va nous faire quelques piqûres de rappel sur des exercices parfois simples qu'il convient de bien réaliser afin qu'ils soient efficaces.

 

         N' hésitez pas à l'interroger dans l'espace "Commentaires" sur le sujet du jour, sur d'autres questions, ou bien sur les problèmes que vous rencontrez avec votre cheval.     

 

JCG

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LA MISE SUR LA MAIN

 

 

         Tout le monde parle de la mise sur la main, soit disant signe de l’excellence en matière d’équitation, malheureusement peu de cavaliers savent ce en quoi cela consiste, ni tout ce que cela peut apporter dans le travail du cheval autant que dans la communication entre le cavalier et sa monture.

 

 

         Le cheval sur la main est un cheval dans l’impulsion dont le dos est tendu grâce à cette même impulsion et dont la flexibilité permet l’abaissement et l’engagement des hanches augmentant son désir de se porter en avant. De ce fait le cheval prend un contact moelleux avec la main de son cavalier, en tendant les rênes et en se grandissant entre elles deux tant par l’élévation de son garrot que par la fermeture et le soutien de sa nuque. Le cheval sera alors, non seulement sur la main mais aussi dans le « ramené élémentaire », sa nuque étant le point le plus haut et son chanfrein légèrement en avant de la verticale.

 

 

         Comme on peux le constater cela ressemble à un dessin de cheval dans une attitude figée, cependant il n’en est rien et l’on doit toujours s’appliquer à obtenir cette attitude dans le mouvement en avant et dans la mobilité pour qu’il ne soit pas figé ou encore coincé.

 

 

         Comment mettre le cheval sur la main ? C’est aussi simple que complexe. Il suffit, en effet, d’augmenter l’impulsion au moyen des jambes, et de recevoir celle-ci au bout des rênes au préalable ajustées, le cheval sera ainsi tendu. Si le cheval résiste (appui important sur la main ou réticence dans la réponse aux jambes) il suffit d’augmente simplement l’action des jambes soit à l’aide de la cravache en arrière de la jambe, soit à l’aide des éperons à condition que les jambes restent fixes.

 

 

         S’il s’agit d’une résistance au niveau de la main, il faut fermer les doigts sur les rênes, le moins de temps possible mais avec suffisamment de fermeté pour que le cheval reprenne un contact moelleux sur le mors. Ceci, bien sûr, n’est qu’une théorie de base et il est aisé de constater qu’au fur et à mesure certains problèmes empêcheront d’obtenir de bons résultats. En effet, certains chevaux ont tendance, soit à être en appui sur la main (lourds) ou encore en résistance vers le haut, voire même lâchés, en arrière de la main, refusant le contact avec le mors.

 

 

         Lorsque le cheval est lourd à la main, c’est avant tout le signe qu’il n’est pas en équilibre. Il y a deux solutions, dans l’une comme dans l’autre, il est nécessaire de le solliciter avec les jambes.
On peut effectuer ce que l’on nomme un refus d’appui en détendant les rênes pour refuser le contact dès que le cheval est pesant, reprenant par la suite la tension des rênes et en renouvelant l’opération autant de fois qu’il sera nécessaire.

 

 

         Si cela se révèle inefficace, il s’agit alors d’un défaut d’équilibre plus important dans lequel le cheval a souvent tendance à baiser fortement sa nuque et son encolure. Dans ce cas là, il faut effectuer des demi-arrêts ou parades qui ne sont pas des coups dans la bouche mais une action des mains ou d’une main vers le haut qui permettront de remonter sa tête en cédant immédiatement sur les rênes et en recommençant jusqu’à temps que le cheval accepte de porter son avant main tout seul.

 

 

 

         Si le cheval résiste vers le haut, c’est qu’il a du mal à étirer les muscles de son encolure et de son dos, à l’appel des jambes il veut bien avancer mais ne peut s’étendre pour prendre le contact avec la main, résultat il se renverse. Il faut reprendre alors le travail de l’incurvation et notamment celui de la rêne d’ouverture afin de lui permettre d’étirer alternativement les deux côtés de son encolure mais aussi de son dos. Petit à petit il devrait s’assouplir et revenir facilement sur la main.

 

         Si le cheval a tendance à rester en arrière de la main, c’est qu’il refuse non seulement de répondre aux jambes en se portant en avant mais aussi d’étendre son dos. Il faut le faire avancer et effectuer des transitions même sur des rênes peu ajustées. Le cheval comprendra peu à peu la nécessité de répondre aux jambes, tout en devenant confiant en une main amicale. De même que précédemment ne pas hésiter à passer du temps sur le travail de la rêne d’ouverture et de l’incurvation afin qu’il se décontracte tant dans son corps que dans sa tête.

 

         La mise en main nécessite la maîtrise du contrôle de l’impulsion, de la tension puis de l’équilibre. Lorsque le cheval sera sur la main il appréhendera et comprendra d’autant mieux les demandes. La mise sur la main dans un objectif plus lointain peut procurer la légèreté du contact (signe d’un bon équilibre du cheval) nécessaire à l’équitation supérieure.

 

 

         IMPORTANT

·      Vérifier en permanence l’impulsion

·      Augmenter la fixité des jambes pour des indications précises et ordonnées

·      Garder les épaules et les bras du cavalier souples pour accompagner la bouche en permanence

·      Ne pas oublier qu’à main galante bouche aimable

·      Ne pas faire de confusion entre cheval en place et cheval sur la main, le premier risque d’être figé, le second est mobile

·      Etre capable d’identifier un cheval léger et un cheval lâché « ce dernier étant en arrière de la main et des jambes » et donc peu mobilisable


  Commentaires
-La mise sur la main . par Courcycoy (28/06/2016 19:44:51)
Bonjour .
Bon développement de la mise sur la main " pour le cheval monté "
Pour le cheval attelé , est ce qu' il y aura > la suite ?
Merci . Courcycoy