Communiqué de fin de partenariat avec Fabrice Martin

       Les Jeux Equestres Mondiaux qui vont se dérouler en Normandie sont un objectif extraordinaire qui demande beaucoup de préparation, de sacrifices et de clairvoyance pour réussir si l'on veut espérer plus qu'une simple "participation".

       Durant les 3 années où j'ai accompagné Fabrice Martin au quotidien à l'entrainement, dans les stages et sur les terrains de concours, j'ai pu mesurer le potentiel de l'équipe, ses lacunes, et le chemin qu'il nous restait à parcourir pour parvenir à rejoindre le groupe des meilleurs attelages étrangers. Je me suis donc forgé des convictions sur les besoins et l'organisation nécessaires  pour espérer réaliser une véritable performance aux JEM de 2014. Se mettre à égalité de moyens avec nos adversaires est l'un des  fondements de la réussite, l'envie ne suffit pas.

       L'IFCE nous a ouvert les portes du Haras du Pin et de ses installations.  La mise à  disposition de structures matérielles  qui nous ont tant manqué, sont de nature à  permettre  la préparation optimum des chevaux et d'une équipe. J'étais prêt pour ma part à me délocaliser au Haras du  Pin jusqu'aux JEM. Ma présence au Haras avec Françoise devait assurer le travail quotidien des 5 chevaux du team, c'est à dire  mes 3 chevaux + 2 chevaux à acheter (offre proposée par un sponsor). Ainsi, selon nos premières ébauches d'organisation,  Fabrice serait venu s'entrainer  sur les installations du haras 2 jours consécutifs par semaine (solution économique et sportivement efficace).

      C'est une démarche "professionnelle", celle des professionnels de la compétition pour une telle échéance sportive, la plus haute compétition dans l'échelle des compétitions d'attelage.   

      Fabrice n'a finalement pas souhaité entrer dans cette structure de travail et d'organisation. Je le regrette.

       Je ne peux que constater  que la motivation n'est pas celle que l'on est en droit d'attendre pour figurer aux JEM, et que les moyens matériels restent toujours insuffisants.  Aucun espoir de réussite sportive ne peut être envisageable sans disposer de ces deux conditions. J'ai donc décidé de mettre fin à notre collaboration.    

      A ce niveau de compétition, et quel que soit la discipline pratiquée, le sport de Haut Niveau n'est pas " qu'un loisir et  une aimable aventure sympathique".  Le chemin est balisé par des contraintes de travail, un environnement humain, des règles de conduite et de  rigueur, et de dogmes sur lesquels  qu'il faut bâtir les fondations.  Dogmes qui  se retrouvent dans  tous les sports dès que  l'on entre dans le haut niveau. J'en ai toujours été convaincu, j'en fais encore le constat sur les résultats de ces dernières années.   

     Je remercie l'IFCE de nous avoir proposé la solution d'un hébergement au Haras du Pin et l'utilisation de ses installations. Ce sont des  conditions inestimables pour préparer les Jeux. 

     Je remercie également la Fédération, son Directeur Technique Pascal Dubois et Quentin Simonet, d'avoir été à l'écoute de mes sollicitations durant ces derniers mois. 

    Jean Claude Grognet